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Couverture pour Dissertation : les sujets possibles 2025

Sido et Les Vrilles de la vigne Colette 5 sujets de dissertation possibles au bac de français

Portrait de Colette devant les vrilles de la vigne.

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Apprenez les langues , bac de français 2023 : corrigé du sujet de dissertation sur colette « peut-on considérer sido et les vrilles de la vigne comme des oeuvres de l’émerveillement ».

Sido et Les vrilles de la vigne de Colette sont des oeuvres classées dans le parcours « Célébration du monde « , et dans l’objet d’étude « Roman et récit du Moyen Âge au XXIe siècle ». Voici notre proposition de corrigé avec un plan détaillé et des exemples pour le sujet de dissertation proposé au Bac 2023 en Métropole : « Peut-on considérer Sido et Les vrilles de la vigne comme des oeuvres de l’émerveillement? ».

Sujet complet de l’épreuve écrite du Bac 2023

Peut-on considérer Sido et Les vrilles de la vigne comme des oeuvres de l’émerveillement? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur Sido et Les vrilles de la vigne sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle.

Phase 1 : analyse du sujet

Analysons tout d’abord les mots clés du sujet :

émerveillement : État de celui qui s’émerveille, est émerveillé
Le sujet est volontairement flou sur l’émerveillement. Est-ce que ces oeuvres montrent l’émerveillement de l’auteur elle-même ? Est-ce qu’elles donnent envie au lecteur de s’émerveiller? Les deux ?
Sido : oeuvre autobiographique de Colette datant de 1929 et racontant son enfance. Le livre porte le nom de sa mère (Sido pour Sidonie) mais se compose de 3 parties, dont deux qui sont consacrées au père de Colette (le capitaine) et une consacrée à ses frères (les sauvages). L’oeuvre est publiée quand Colette est bien installée dans sa vie.
Les vrilles de la vigne : recueil de 20 nouvelles publié par Colette en 1908. La nature y tient une place importante. La publication intervient 2 ans après son divorce de son premier mari, elle entretient alors ouvertement des relations avec des femmes et cherche à établir son indépendance financière.
Vers une problématisation de l’intitulé du parcours : https://pedagogie.ac-toulouse.fr/lettres/system/files/2022-06/ressource_colette_problematisation.pdf

Phase 2 : Reformulation de la problématique

Les oeuvres au programme montrent-elles l’émerveillement de l’auteur ou incitent-elles le lecteur à l’émerveillement ? Vont-elles au-delà également ?

Phase 3 : Plan de dissertation possible

Nous allons répondre « oui » et justifier en 3 parties pourquoi.

I. Une démonstration de la capacité d’émerveillement de l’auteure

a)une prose poétique où prédomine le lyrisme

–>faire le lien avec «le simple fait d’être en vie est une volupté» citation de Virginia Woolf

« Ô géraniums, ô digitales » ( Sido )

« J’aimais tant l’aube déjà que ma mère me l’accordait en récompense. » ( Sido )

b)une douce retranscription des souvenirs d’enfance

–>correspondances, synesthésies : le début de Sido est foisonnant de couleurs (la ficelle d’or, la mère est rouge, le fauteuil vert…) et synesthésies (« parfum châtain clair » dans Sido, « Un halo de parfum le nimbe. Il embaume, rigide et blanc » dans Les vrilles de la vigne …)

II. Une incitation à l’émerveillement

a)Une invitation à goûter de doux souvenirs

–>foisonnement d’objets parfois désuets dans Sido « j’appelle armes ses deux paires de verres, un couteau de poche, souvent une brosse à habits, un sécateur, de vieux gants, le sceptre d’osier… »

–>une délicieuse plongée dans la vie de province à la fin du XIXe siècle grâce à des « vignettes » qui invitent le lecteur à goûter cette vie passée

« Dans mon quartier natal, on n’eût pas compté vingt maisons privées de jardin.Les plus mal partagées jouissaient d’une cour (…) » = il était habituel là où elle a vécu petite d’avoir un jardin ( Sido )

« De l’autre côté, sur la rue, les enfants insolents musaient, jouaient aux billes, troussaient leurs jupons, au-dessus du ruisseau ; les voisins se dévisageaient et jetaient une petite malédiction, un rire, une épluchure dans le sillage de chaque passant (…) »

–> « goûter » au sens propre : la nourriture fait partie de l’émerveillement (la guêpe qui mange la gelée de groseilles de la tarte dans Les vrilles de la vigne , ou encore dans le même recueil « La chatte grise est ravie que je fasse du théâtre. Théâtre ou music-hall, elle n’indique pas de préférence. L’important est que je disparaisse tous les soirs, la côtelette avalée, pour reparaître vers minuit et demi, et que nous nous attablions derechef devant la cuisse de poulet ou le jambon rose… »

b) Une invitation à croire aux mystères, aux miracles

Colette s’adresse au lecteur :

« Vous croirez sans peine qu’à l’appel de « Sido » le vent de Sud se levait devait les yeux de mon âme (…) Sa tête indistincte et désordonnée s’agitait, secouant l’eau et la pluie de grenouilles tièdes. »

–>la nouvelle « Toby-chien » ou « Dialogue de bêtes » ( Les vrilles de la vigne )

III. Une célébration du monde

a) la célébration du monde intimement liée à la mère dans Sido

–>le discours épidictique, laudatif, sert l’idéalisation des personnages rendus « merveilleux »

–>la mère est en symbiose avec la nature dans Sido :

« Avertie par ses antennes, ma mère s’avançait sur la terrasse, goûtait le temps et me jetait un cri :

-La bourrasque d’Ouest ! Cours ! Ferme les lucarnes du grenier ! (…) »

–> »toute présence végétale agissait sur elle comme un antidote » ( Sido )

ou encore, avec une personnification de l’Est :

A contrecoeur elle faisait pacte avec l’Est : « je m’arrange avec lui », disait-elle. Mais elle demeurait plein de suspicion et surveillait, entre tous les cardinaux et collatéraux, ce point glacé, traître, aux jeux meurtriers ».

b) l’évocation des souvenirs devient célébration : elle rend tangible la réalité passée par une écriture sensorielle et musicale

–> cela se fait notamment à travers une écriture sensorielle (manifestation de l’émergence du corps dans le texte, caractéristique de l’écriture du xx e siècle)

–>refrain « Ainsi parlait-elle » au début de Sido : musicalité

–>poèmes en prose des Vrilles de la vigne : mélodie des mots

Autre plan possible (source Marie Chauveau, Le Parisien )

1. la contemplation du monde se fait bien émerveillement et le monde est célébré pour sa beauté.

L’éloge de la nature, des animaux
Un émerveillement du détail
Un émerveillement qui sacralise le monde

2. Néanmoins Colette n’en a pas une vision naïve, la contemplation n’annule pas la distance critique

La vie parisienne : vision ambiguë
Les mauvaises amours
La relation à la famille, à Sido : des rapports complexes

3. Ecrire pour recréer le miracle

La libération de soi par l’écriture
Recréer le monde de l’enfance
Sublimer par l’écriture

Et vous, qu’avez-vous proposé comme problématique et comme plan pour ce sujet de dissertation sur Sido et Les vrilles de la vigne de Colette ?

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c’est bien faisable en cours

J’ai trouvé que c’était un sujet faisable qui ressemblait bien au cours

on a pas la même prof

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Sujets de dissertation sur Sido et Les Vrilles de la vigne de Colette et le parcours La Célébration du monde

En quoi peut-on dire que Sido et Les Vrilles de la vigne de Colette célèbrent le monde ?

Plan détaillé :

I. L'omniprésence des descriptions du monde naturel

A. Les paysages, les saisons, la faune et la flore dans les deux œuvres

B. Le regard émerveillé de Colette sur le monde environnant

II. La célébration des petits plaisirs et moments de la vie

A. La joie dans les petits moments du quotidien

B. La glorification de la simplicité et de l'authenticité de la vie rurale

III. L'exploration du monde intérieur de Colette

A. Le rôle de la mémoire et des souvenirs dans la célébration du monde

B. L'introspection comme moyen de communiquer sa joie de vivre

Est-ce que la célébration du monde chez Colette traduit une volonté de faire triompher la joie, le plaisir, le bonheur ?

I. La célébration de la joie et du bonheur dans les petites choses de la vie

A. L'exultation devant la beauté de la nature

B. Le plaisir trouvé dans les relations humaines, notamment familiales

II. L'importance du bonheur dans le message de Colette

A. Le lien entre célébration du monde et quête du bonheur

B. La conviction de Colette que le bonheur est accessible à tous

III. Les limites de cette vision idyllique

A. La présence de la souffrance et de la mort

B. L'idée que le bonheur réside dans l'acceptation des douleurs de la vie

Dans quelle mesure la célébration du monde chez Colette constitue un éloge de la Nature ?

I. La glorification de la nature

A. L'omniprésence des descriptions de la nature

B. Le lien profond de Colette avec la nature et les animaux

II. La nature comme source de sagesse et de vérité

A. Les leçons que Colette tire de son observation de la nature

B. La nature comme refuge et source de réconfort

III. La critique de la déconnexion de l'homme moderne avec la nature

A. L'opposition entre le monde rural et le monde urbain

B. Le rôle de la nature dans la construction de l'identité de Colette

La célébration du monde est-elle surtout pour Colette une manière de se réinventer, de mener une quête d’identité ?

I. L'écriture comme moyen de se réinventer

A. L'exploration de ses souvenirs et expériences

B. La création d'une image de soi à travers les textes

II. La quête d'identité dans la célébration du monde

A. L'influence de la nature et de la famille sur l'identité de Colette

B. L'évolution de l'identité de Colette à travers ses œuvres

III. L'impact de la célébration du monde sur le lecteur

A. L'invitation à se reconnecter avec la nature et à se réinventer

B. Le rôle de l'écrivain comme guide dans la quête d'identité

Peut-on dire que Sido et les Vrilles de la vigne mêlent la vérité et le mensonge pour mieux se comprendre, soi-même et le monde ?

I. L'entrelacement du réel et de l'imaginaire dans les œuvres

A. La base autobiographique des textes et les embellissements fictionnels

B. Le rôle de la mémoire et de l'imagination dans la représentation du monde

II. La quête de la vérité à travers l'écriture

A. L'exploration de la vérité personnelle et universelle

B. L'acceptation des contradictions et des ambiguïtés de la vie

III. La mise en question de la notion de vérité

A. La critique de la vérité absolue et l'acceptation de multiples vérités

B. L'importance du mensonge dans la compréhension de soi et du monde.

Sujet de dissertation :

Dans Sido suivi de Les Vrilles de la Vigne, célébrer le monde, est-ce seulement le décrire ?

Vous répondrez à cette question dans un développement organisé. Votre réflexion prendra appui sur les deux œuvres de Colette au programme, sur le travail mené dans le cadre du parcours associé à ces œuvres et sur votre culture personnelle.

Pour aborder ce sujet, nous pouvons concevoir un plan détaillé qui explore la notion de célébration du monde dans les œuvres de Colette, en examinant au-delà de la simple description pour y inclure les sentiments, les réflexions et les interprétations personnelles de l'auteur. Voici une proposition de problématique et de plan détaillé pour votre dissertation :

Problématique : En quoi la célébration du monde dans "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" de Colette transcende-t-elle la simple description pour devenir une exploration intime et révélatrice de la nature et de l'existence humaine ?

Introduction :

Amorce sur la célébration de la nature et de la vie dans la littérature.

Présentation de Colette et des deux œuvres concernées.

Annonce de la problématique et du plan.

I. La description du monde : une célébration de la nature et de ses détails

Dans "Sido", la mère de Colette et son jardin deviennent des symboles de la nature et de la vie rurale, décrits avec une précision et une affection qui dépassent la simple observation.

"Les Vrilles de la Vigne" offre une immersion dans un monde végétal presque mystique, où chaque élément de la nature est célébré pour sa beauté intrinsèque et son lien avec les émotions humaines.

Analyse de passages clés montrant comment la description sensorielle crée une célébration vivante de la nature.

II. La célébration comme expression d'une relation profonde entre l'homme et le monde

Exploration du lien intime entre Colette et son environnement, où la célébration du monde est aussi une quête de soi et une réflexion sur l'existence humaine.

Les thèmes de la mémoire, de l'enfance et de la sensualité dans les deux œuvres révèlent comment la célébration du monde est intrinsèquement liée à l'expérience personnelle et à l'identité.

Discussion de comment Colette utilise la nature comme miroir et métaphore de l'âme humaine.

III. Au-delà de la célébration : critique et transcendance

Analyse des moments où Colette transcende la célébration pour critiquer ou remettre en question les relations humaines avec la nature et la société.

L'examen de la dualité entre la beauté célébrée et les aspects plus sombres ou mélancoliques du monde naturel et humain dans les œuvres.

Réflexion sur la portée universelle de cette célébration : une invitation à un regard plus conscient et respectueux envers le monde qui nous entoure.

Conclusion :

Synthèse des principaux points abordés.

Réponse à la problématique : Colette célèbre le monde non seulement en le décrivant mais en tissant un lien profond entre l'homme, la nature et la vie, une célébration qui devient un acte de connaissance et d'amour.

Ouverture sur la pertinence de cette approche de la célébration du monde dans le contexte contemporain.

Peut-on considérer Sido et Les Vrilles de la vigne comme des œuvres de l’émerveillement ?

Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur Sido et Les Vrilles de la Vigne, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle.

Pour aborder cette dissertation, vous pourriez structurer votre argumentation autour de l'idée que, dans "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne", Colette déploie un regard empreint d'émerveillement face au monde qui l'entoure, en particulier la nature et les liens familiaux. Voici une proposition de plan détaillé et de problématique :

Problématique : Dans quelle mesure "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" de Colette peuvent-elles être considérées comme des hymnes à l'émerveillement, célébrant la richesse et la beauté de la vie et de la nature ?

Amorce sur la notion d'émerveillement dans la littérature et son importance dans la perception et la représentation du monde.

Brève présentation de Colette et des deux œuvres au programme.

Annonce de la problématique et du plan de dissertation.

I. L'émerveillement face à la nature : une célébration poétique du vivant

Exploration de la manière dont Colette évoque la nature dans "Les Vrilles de la Vigne", où chaque élément du vivant (flore, faune) est magnifié par une écriture sensorielle et imagée.

Analyse de la présence de la nature dans "Sido", notamment à travers le jardin familial, qui devient un espace d'émerveillement et de connexion profonde.

Exemples de passages où la nature est non seulement décrite mais aussi célébrée, montrant le regard émerveillé de l'auteure.

II. L'émerveillement dans les relations humaines : l'amour et la mémoire comme sources d'éblouissement

Étude de la relation entre Colette et sa mère (Sido) comme représentation de l'émerveillement dans les liens familiaux, où l'amour et l'admiration transparaissent à travers les souvenirs et les portraits intimistes.

Analyse de la capacité de Colette à trouver de l'émerveillement dans les relations humaines et les moments du quotidien, en lien avec les thèmes de l'enfance et de la mémoire dans les deux œuvres.

Discussion sur la manière dont ces moments d'émerveillement contribuent à une vision poétique de l'existence.

III. Au-delà de l'émerveillement : nuances et complexités

Examen des limites de l'émerveillement dans les deux œuvres, où Colette n'occulte pas les aspects plus sombres ou mélancoliques de la vie et de la nature.

Réflexion sur la coexistence de l'émerveillement et de la réalité plus nuancée, où le regard admiratif n'empêche pas la critique ou la réflexion.

Discussion sur la portée de l'émerveillement chez Colette comme moyen de résilience et de quête de beauté, même dans les moments difficiles.

Synthèse des points abordés, soulignant comment "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" peuvent être vues comme des œuvres d'émerveillement grâce à leur célébration poétique du monde naturel et des relations humaines.

Réponse à la problématique en affirmant que, malgré les nuances et les complexités de la vie, ces œuvres manifestent un profond émerveillement face à l'existence.

Ouverture sur la pertinence de l'émerveillement dans la littérature et notre rapport au monde aujourd'hui.

« Chut !… regarde... »

Dans quelle mesure cette injonction maternelle adressée à Colette éclaire-t-elle votre lecture des deux œuvres au programme Sido et Les Vrilles de la vigne ?

Cette injonction maternelle, « Chut !… regarde... », peut servir de fil conducteur pour explorer comment l'attention portée aux détails du monde naturel et aux moments de la vie quotidienne éclaire notre lecture de "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" de Colette. Voici une proposition de plan détaillé pour aborder ce sujet :

Problématique : Comment l'injonction « Chut !… regarde... » reflète-t-elle la sensibilité et la vision du monde présentes dans "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" de Colette ?

Amorce sur l'importance de l'observation et du silence dans la perception et l'appréciation des beautés du monde.

Présentation de Colette et des deux œuvres au programme, en mettant en avant leur richesse descriptive et leur invitation à l'observation.

I. L'appel au silence comme ouverture au monde

Analyse de l'injonction maternelle comme incitation au silence, nécessaire pour une véritable immersion dans l'observation et la réceptivité.

Exploration de moments dans "Sido" où le silence entoure les descriptions de la nature ou des scènes familiales, créant un espace de contemplation et de connexion intime.

Discussion sur la valeur du silence dans "Les Vrilles de la Vigne", où il permet de capter l'essence des choses et des êtres.

II. Le regard attentif : une célébration de la beauté du quotidien

Étude de la manière dont "regarder" est élevé au rang d'acte créatif et révélateur dans les œuvres, avec des descriptions minutieuses qui magnifient le quotidien.

Analyse de passages spécifiques où Colette, guidée par la mémoire de sa mère, porte une attention particulière aux détails, transformant le banal en extraordinaire.

Réflexion sur la manière dont cette approche influence la perception du lecteur, invité à adopter un regard neuf sur son propre environnement.

III. Au-delà de l'observation : la transmission d'une philosophie de vie

Examen de l'injonction non seulement comme une invitation à observer mais aussi comme l'expression d'une philosophie de vie qui valorise la présence au monde et la sensibilité aux merveilles du quotidien.

Discussion sur l'impact de cette philosophie sur la relation entre Colette et sa mère, et comment cela se reflète dans l'écriture et les thèmes abordés dans les deux œuvres.

Analyse de la manière dont cette approche de la vie enrichit la lecture des œuvres, offrant une clé pour comprendre l'univers intérieur de Colette et sa vision du monde.

Synthèse des idées principales abordées, soulignant comment l'injonction maternelle « Chut !… regarde... » encapsule la démarche attentive et contemplative de Colette face au monde.

Réponse à la problématique, affirmant que cette approche enrichit et éclaire notre lecture de "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne", en mettant en lumière la sensibilité unique de l'auteure.

Ouverture sur la pertinence de cette philosophie de l'attention et de l'émerveillement dans le contexte contemporain, invitant à une réflexion sur notre propre rapport au monde.

Ce plan vous offre une structure pour articuler votre dissertation, en montrant comment l'injonction de Sido à sa fille Colette est révélatrice de la manière dont l'auteure perçoit et représente le monde dans ses écrits, faisant de l'observation un acte poétique et philosophique.

« Sous la plume de Colette, tout vit et tout vibre : la pierre et le brin d’herbe, le seuil et le toit et, chez les êtres, le trait, la manie, l’expression et le souvenir ».

Dans quelle mesure cette citation du critique Albéric Cahuet (L’Illustration, 25 octobre) vient-elle éclairer votre lecture des deux ouvrages au programme de Colette Sido et Les Vrilles de la vigne ?

La citation d'Albéric Cahuet offre un point de départ intéressant pour explorer la manière dont Colette insuffle vie et mouvement à chaque aspect de ses descriptions, qu'il s'agisse d'éléments inanimés ou de traits humains. Cette approche peut être un axe central pour analyser "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne". Voici un plan détaillé qui pourrait structurer votre dissertation sur ce sujet :

Problématique : En quoi la capacité de Colette à animer le moindre détail du monde contribue-t-elle à la richesse et à la profondeur de "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" ?

Amorce sur la capacité unique de certains écrivains à donner vie à leur environnement à travers leur écriture.

Présentation de Colette et des deux œuvres en question, en mettant l'accent sur leur richesse descriptive et narrative.

Introduction de la citation d'Albéric Cahuet comme clé de lecture des œuvres.

Annonce de la problématique et du plan de la dissertation.

I. L'animation du monde inanimé : une poétique de la matérialité

Exploration de la manière dont Colette donne vie aux éléments inanimés dans ses œuvres, en transformant la pierre, le brin d'herbe, le seuil et le toit en protagonistes vibrants de ses récits.

Analyse de passages spécifiques de "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" où l'environnement prend vie, reflétant les émotions, les souvenirs et la sensibilité des personnages.

Réflexion sur l'impact de cette animation sur la perception du lecteur, créant une expérience immersive et enrichissante.

II. La vivification des traits humains : entre réalité et mémoire

Étude de la façon dont Colette capture l'essence des êtres à travers le trait, la manie, l'expression et le souvenir, conférant une dimension universelle et intemporelle à ses personnages.

Discussion sur la représentation de figures telles que Sido, où les détails physiques et les souvenirs associés créent un portrait vivant et complexe.

Analyse de l'influence de cette approche sur la construction des personnages et la narration, où les détails deviennent des vecteurs d'émotion et de connexion avec le lecteur.

III. La fusion du vivant et de l'inanimé : une vision holistique du monde

Examen de la manière dont Colette brouille les frontières entre le vivant et l'inanimé, suggérant une continuité et une interconnexion entre tous les éléments du monde.

Discussion sur la vision holistique de l'univers que cette fusion révèle, où tout participe à une même symphonie de vie.

Réflexion sur la portée philosophique et esthétique de cette approche, qui invite à une nouvelle appréciation du monde qui nous entoure.

Synthèse des principaux points abordés, soulignant comment la citation d'Albéric Cahuet éclaire la lecture de "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" en mettant en valeur la capacité de Colette à animer le monde à travers sa plume.

Réponse à la problématique, affirmant que cette animation contribue de manière significative à la profondeur, à la richesse et à l'originalité des œuvres.

Ouverture sur la pertinence de cette approche dans le contexte littéraire contemporain et sur notre propre rapport au monde vivant.

Peut-on dire qu'écrire son autobiographie consiste seulement à aller à la recherche de soi-même ?

Vous répondrez à cette question en un développement composé, prenant appui sur les deux oeuvres au programme Sido et Les Vrilles de la vigne et vos lectures personnelles.

L'autobiographie est souvent perçue comme une quête de soi, une introspection menant à la découverte ou la redéfinition de l'identité personnelle de l'auteur. Cependant, réduire l'écriture autobiographique à cette seule dimension serait ignorer les multiples facettes que ce genre littéraire peut embrasser. En s'appuyant sur "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" de Colette, ainsi que sur d'autres lectures, il est possible d'explorer la richesse et la complexité de l'écriture autobiographique.

I. L'autobiographie comme quête de soi

Dans "Sido", Colette plonge dans ses souvenirs d'enfance pour retracer l'influence déterminante de sa mère sur sa personnalité et son écriture. Ce retour aux origines peut être interprété comme une quête de soi, où l'auteure cherche à comprendre comment les figures parentales et les expériences formatrices ont façonné son identité.

"Les Vrilles de la Vigne" complète cette introspection en explorant les sentiments, les sensations et les réflexions de Colette à travers une série de vignettes poétiques et de courts récits. Cette œuvre illustre la façon dont l'exploration des souvenirs et des émotions intimes contribue à la construction de soi.

Ces œuvres suggèrent que l'écriture autobiographique peut être un moyen pour l'auteur de se (re)connaître, de mettre en lumière les influences et les événements qui ont contribué à sa formation en tant qu'individu.

II. Au-delà de la quête personnelle : témoignage et transmission

Cependant, l'autobiographie dépasse souvent la simple introspection. Dans "Sido", Colette rend hommage à sa mère, offrant ainsi un portrait vibrant d'une figure maternelle forte et originale. Cette dimension témoignage montre que l'autobiographie peut aussi être une manière de préserver et de transmettre la mémoire d'autrui.

"Les Vrilles de la Vigne" révèle, à travers ses descriptions sensuelles et détaillées de la nature et de la vie rurale, une volonté de capturer et de communiquer l'essence d'un temps et d'un lieu. L'autobiographie se fait alors chronique d'une époque, documentant des modes de vie, des paysages et des traditions qui risquent d'être oubliés.

III. L'autobiographie comme création littéraire

En outre, l'acte d'écrire son autobiographie est intrinsèquement lié à la création littéraire. "Les Vrilles de la Vigne" en est un exemple éloquent, où Colette transcende les faits autobiographiques pour atteindre une dimension poétique et universelle. L'autobiographie devient alors un terrain d'expérimentation stylistique et narratif, où l'auteur façonne et embellit la réalité de son vécu.

Les œuvres de Colette montrent également comment l'autobiographie peut servir de catalyseur pour une réflexion plus large sur des thèmes universels tels que l'amour, la mort, la nature ou le passage du temps. L'écriture de soi ouvre ainsi la porte à une exploration de questions qui résonnent bien au-delà de la vie individuelle de l'auteur.

En conclusion, si l'autobiographie peut être perçue comme une quête de soi, elle englobe également des dimensions de témoignage, de transmission culturelle et de création littéraire. Les œuvres "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" de Colette illustrent parfaitement cette richesse, démontrant que l'écriture autobiographique est un acte complexe et multifacette, loin de se limiter à une introspection personnelle.

Comment le monde célébré dans Sido et Les vrilles de la vigne devient-il aussi le nôtre ?

Amorce sur la capacité de la littérature à transformer des expériences personnelles en universelles.

Présentation de Colette et des œuvres "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" comme exemples de cette transformation.

Problématique : De quelle manière les œuvres de Colette parviennent-elles à faire résonner son monde intime avec celui du lecteur ?

Présentation du plan.

I. L'universalité des thèmes : une résonance émotionnelle et existentielle

Exploration des thèmes abordés par Colette tels que l'amour familial, le rapport à la nature, le passage du temps, qui trouvent un écho chez de nombreux lecteurs.

Exemples tirés des deux œuvres montrant comment ces thèmes sont traités de manière à toucher à l'universel, en s'appuyant notamment sur la relation mère-fille dans "Sido" et sur la contemplation de la nature dans "Les Vrilles de la Vigne".

Analyse de la capacité de ces thèmes à créer une connexion émotionnelle forte avec le lecteur, facilitant ainsi l'identification et l'immersion dans l'univers de Colette.

II. La sensorialité de l'écriture : une immersion dans le monde de Colette

Discussion sur l'importance de la description sensorielle dans l'œuvre de Colette, permettant de rendre tangible et vivant son univers.

Sélection de passages illustrant la finesse et la précision des descriptions de Colette, qui invitent le lecteur à voir, sentir, et toucher le monde à travers ses mots.

Argumentation sur la manière dont cette écriture immersive favorise l'appropriation du monde de Colette par le lecteur, le rendant ainsi plus proche et plus réel.

III. La narration comme vecteur d'identification et de partage

Analyse de la technique narrative employée par Colette, notamment l'usage de la première personne et les adresses directes au lecteur, qui établissent une complicité et une proximité.

Exemples de moments dans les œuvres où Colette invite le lecteur à partager ses réflexions, ses souvenirs ou ses sensations, favorisant ainsi une expérience de lecture participative.

Réflexion sur le rôle de la narration dans la transformation de l'expérience personnelle de Colette en une expérience partagée, permettant au lecteur de s'insérer dans le récit et de faire sien le monde décrit.

Synthèse des arguments présentés, soulignant comment les thèmes universels, la sensorialité de l'écriture et la technique narrative contribuent à faire du monde de Colette un univers partagé avec le lecteur.

Réaffirmation de la capacité unique de la littérature, et particulièrement de l'œuvre de Colette, à transcender les expériences personnelles pour toucher à l'universel.

Ouverture sur la portée de cette capacité à établir des ponts entre les individus, en dépit de leurs différences, grâce au partage d'émotions et d'expériences humaines fondamentales.

Dans « Toby-Chien parle », le chien rapporte les paroles de sa maîtresse : « Si tu savais (…) quel plaisir je me donne en aimant ». Ces paroles illustrent-elles votre lecture des deux œuvres au programme Sido et Les Vrilles de la vigne ?

Le sujet invite à réfléchir sur la manière dont l'amour, envisagé comme source de plaisir et d'épanouissement personnel, imprègne "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" de Colette. La citation de "Toby-Chien parle" sert de prisme à travers lequel examiner les manifestations et implications de l'amour dans ces œuvres.

Amorce sur la place centrale de l'amour dans la littérature, comme moteur d'action et source d'émotion.
Présentation de Colette, de "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne", en soulignant l'importance de l'amour dans ces récits, que ce soit l'amour maternel, l'amour de la nature ou l'amour de soi.
Annonce de la problématique : Dans quelle mesure les paroles rapportées par Toby-Chien éclairent-elles les représentations et les fonctions de l'amour dans "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" ?

I. L'amour comme source de plaisir et d'épanouissement dans "Sido"

Analyse de la relation entre Colette et sa mère (Sido) comme incarnation de l'amour inconditionnel, profond et source de bonheur. Illustration par des exemples de moments partagés, de gestes et de paroles tendres échangés entre elles.
Discussion sur la manière dont l'amour maternel chez Colette est présenté non seulement comme une source de réconfort et de sécurité, mais aussi comme un vecteur d'épanouissement personnel, à travers le soutien infaillible de Sido à l'égard de l'indépendance et de la créativité de sa fille.
Réflexion sur l'impact de cet amour sur le développement de l'identité de Colette et sur sa capacité à trouver du plaisir dans ses propres passions et dans la relation avec sa mère.

II. La célébration de l'amour de la nature et de la vie dans "Les Vrilles de la Vigne"

Examen des passages de "Les Vrilles de la Vigne" où Colette exprime son amour et son admiration pour la nature, à travers des descriptions sensorielles et émotives du monde végétal et animal. Insister sur la manière dont cet amour se traduit par un plaisir sensuel et esthétique.
Discussion sur la symbolique de la vigne dans l'œuvre, comme représentation de l'amour qui s'entrelace, grandit et évolue, reflétant les plaisirs et les douleurs associés aux relations amoureuses et à l'affection en général.
Analyse de l'idée que l'amour de la vie et de ses petites joies, tel qu'exprimé dans "Les Vrilles de la Vigne", constitue une célébration du quotidien et une source de plaisir continu.

III. Les nuances et les complexités de l'amour dans les œuvres de Colette

Discussion sur les aspects plus mélancoliques et doux-amers de l'amour dans les deux œuvres, notamment à travers la nostalgie, la perte et le souvenir. Cette approche permet de montrer que le plaisir associé à l'amour chez Colette est intrinsèquement lié à sa complexité et à sa nature éphémère.
Analyse de la manière dont Colette explore les différentes facettes de l'amour, y compris les défis et les sacrifices qu'il implique, soulignant ainsi la richesse et la profondeur de l'expérience amoureuse.
Réflexion sur la citation de "Toby-Chien parle" comme résumé de la vision de Colette sur l'amour : un élément essentiel de la vie qui, malgré ses difficultés, offre un plaisir profond et une satisfaction personnelle.
Synthèse des points abordés, affirmant que les paroles rapportées par Toby-Chien trouvent un écho dans "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne", où l'amour sous toutes ses formes est présenté comme une source de plaisir et d'épanouissement.
Réaffirmation de l'importance de l'amour dans l'œuvre de Colette, comme force vitale qui anime ses personnages et ses narrations.
Ouverture sur la portée universelle de cette vision de l'amour, invitant à une réflexion sur la manière dont l'amour façonne notre expérience du monde et notre quête de bonheur.

La célébration du monde ne repose-t-elle que sur l’éloge de la nature dans « Sido » et « Les vrilles de la vigne » ?

Ce sujet invite à explorer la notion de célébration du monde dans "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" de Colette, en questionnant si cette célébration se limite à l'éloge de la nature ou si elle englobe d'autres dimensions. Voici un plan de dissertation en trois parties qui pourrait structurer votre réflexion :

Amorce sur la célébration du monde dans la littérature, souvent associée à l'éloge de la nature, mais pouvant également embrasser d'autres aspects de l'existence.

Présentation de Colette et des deux œuvres "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne", en soulignant leur riche imagerie naturelle.

Annonce de la problématique : La célébration du monde dans ces œuvres se limite-t-elle à l'éloge de la nature ou s'étend-elle à d'autres dimensions de la vie et de l'expérience humaine ?

I. L'éloge de la nature comme fondement de la célébration du monde

Exploration de la manière dont Colette célèbre la nature dans "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne", à travers des descriptions détaillées et poétiques de la flore, de la faune, et des paysages.

Analyse des passages où la nature est non seulement un décor mais un acteur à part entière, participant à la vie des personnages et influençant leurs émotions et leurs réflexions.

Argumentation sur la façon dont cette immersion dans le monde naturel contribue à une célébration globale de la vie, en mettant en avant le lien intime entre l'homme et son environnement.

II. Au-delà de la nature : la célébration des relations humaines et des émotions

Discussion sur les autres aspects de la célébration du monde dans les œuvres, notamment la richesse des relations humaines, à travers l'exemple de la relation complexe et profonde entre Colette et sa mère dans "Sido".

Analyse de la manière dont "Les Vrilles de la Vigne" explore différentes formes d'amour et d'amitié, suggérant que la célébration du monde chez Colette englobe également la sphère des émotions et des interactions sociales.

Examen des moments où la joie, la nostalgie, le désir et d'autres émotions humaines sont évoquées, montrant comment elles participent à une célébration plus large de l'existence.

III. La célébration de l'expérience sensorielle et esthétique

Réflexion sur l'importance des sensations et de l'expérience esthétique dans la célébration du monde chez Colette, où le goût, l'odorat, le toucher et la vue jouent un rôle central.

Étude de passages où la délectation des sens, à travers la gastronomie, la musique, l'art ou la mode par exemple, contribue à une appréciation plus vaste de la vie et de ses plaisirs.

Argumentation sur la manière dont cette célébration des expériences sensorielles et esthétiques transcende l'éloge de la nature pour embrasser une célébration plus globale de la vie dans toute sa diversité.

Synthèse des arguments présentés, concluant que la célébration du monde dans "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" de Colette va bien au-delà de l'éloge de la nature, englobant les relations humaines, les émotions et les expériences sensorielles et esthétiques.

Réaffirmation de la richesse et de la complexité de la vision du monde chez Colette, qui célèbre la vie dans toutes ses dimensions.

Ouverture sur la portée universelle de cette célébration du monde, invitant à une appréciation plus large de notre environnement et de nos vies.

Ce plan vous permet d'aborder le sujet de manière équilibrée, en reconnaissant l'importance de la nature dans les œuvres de Colette tout en mettant en lumière les autres dimensions qui participent à la célébration du monde.

Les vrilles de la vigne et Sido ne sont-elles qu'une célébration du monde ?

Le sujet vous invite à examiner la profondeur des œuvres "Les Vrilles de la Vigne" et "Sido" de Colette, en questionnant si elles se limitent à une célébration du monde ou si elles recèlent des dimensions supplémentaires. Voici un plan de dissertation structuré en trois parties pour aborder cette question :

Amorce sur le concept de célébration du monde dans la littérature, souvent associée à la magnification de la nature, des émotions et des relations humaines.

Présentation de Colette et des œuvres "Les Vrilles de la Vigne" et "Sido", soulignant leur réputation de célébration de la vie et de la nature.

Annonce de la problématique : Au-delà de la célébration du monde, quelles autres dimensions ces œuvres explorent-elles ?

I. La célébration de la vie et de la nature comme thème central

Analyse de la façon dont Colette célèbre la nature et la vie dans "Les Vrilles de la Vigne" et "Sido", à travers des descriptions vivantes et sensorielles du monde naturel et des moments de la vie quotidienne.

Exemples de passages illustrant cette célébration, mettant en lumière la beauté des petits détails et l'émerveillement face à l'existence.

Discussion sur la signification de cette célébration pour Colette et pour le lecteur, en tant que moyen de connexion avec le monde et d'appréciation des plaisirs simples de la vie.

II. Les dimensions introspectives et autobiographiques

Exploration de la dimension introspective des œuvres, où Colette se penche sur son passé, ses souvenirs et sa formation en tant qu'individu et écrivaine.

Analyse de la relation complexe et nuancée entre Colette et sa mère dans "Sido", qui va au-delà de la simple célébration pour aborder des questions d'identité, d'influence et d'émancipation.

Discussion sur la manière dont "Les Vrilles de la Vigne" reflète les réflexions personnelles de Colette sur l'amour, la perte et le passage du temps, suggérant une quête de compréhension et de sens qui dépasse la simple célébration.

III. La critique sociale et l'exploration des normes de genre

Examen des sous-textes critiques dans les œuvres, notamment en ce qui concerne les rôles de genre, la condition féminine et les normes sociales de l'époque de Colette.

Analyse de moments dans "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" où Colette remet subtilement en question les attentes sociétales à l'égard des femmes, à travers ses propres expériences et celles des personnages féminins qu'elle met en scène.

Réflexion sur la manière dont ces critiques enrichissent la lecture des œuvres, les élevant au-delà d'une simple célébration pour en faire des commentaires pertinents sur la société et l'émancipation féminine.

Synthèse des points abordés, soulignant que bien que "Les Vrilles de la Vigne" et "Sido" puissent être perçues comme une célébration du monde, elles englobent également des dimensions introspectives, autobiographiques et critiques.

Réaffirmation de la complexité et de la richesse des œuvres de Colette, qui, à travers la célébration de la vie, invitent également à une réflexion plus profonde sur l'individu et la société.

Ouverture sur l'importance de dépasser une lecture superficielle pour saisir la diversité des thèmes et des questionnements abordés par les écrivains dans leur célébration du monde.

Sujet de dissertation : Colette écrit en parlant de sa mère, dans Sido : « Je la chante, de mon mieux. » Expliquez en quoi Colette « chante » sa mère dans cette œuvre. Vous vous appuierez sur votre lecture de Sido pour répondre à cette question dans un devoir organisé.

La formulation « Je la chante, de mon mieux » utilisée par Colette dans "Sido" est riche de sens et illustre parfaitement la démarche littéraire de l'auteure dans cette œuvre. Cette expression évoque une forme de célébration, un hommage rendu à sa mère non seulement à travers les mots, mais aussi à travers la tonalité, la musicalité et la sensibilité de son écriture. Voici un plan de dissertation pour aborder cette question :

Amorce sur la notion de "chanter" quelqu'un en littérature, qui implique une célébration, un éloge poétique et une expression d'admiration profonde.

Présentation de "Sido", œuvre où Colette rend hommage à sa mère, figure centrale de son enfance et de son développement personnel.

Annonce de la problématique : En quoi peut-on dire que Colette « chante » sa mère dans "Sido" ?

I. La célébration par le portrait intime et détaillé

Analyse de la manière dont Colette dresse un portrait vivant et nuancé de sa mère, en se concentrant sur les détails physiques, les gestes, les habitudes et les expressions qui caractérisent Sido. Cet attachement aux détails contribue à une célébration intime et personnelle.

Illustration par des exemples précis tirés de l'œuvre, montrant comment ces descriptions minutieuses participent à une "mélodie" narrative qui chante les qualités uniques de Sido.

Réflexion sur l'effet produit par ce portrait sur le lecteur, qui est invité à ressentir une forme de vénération pour le personnage de Sido, à travers le regard aimant de sa fille.

II. La musicalité de l'écriture comme forme de chant

Discussion sur la musicalité de la prose de Colette, qui utilise le rythme, la sonorité et la cadence pour "chanter" sa mère. Cette musicalité peut être observée dans la sélection des mots, la construction des phrases et l'usage des répétitions, conférant à l'ensemble une harmonie et une fluidité qui évoquent la chanson.

Analyse de passages illustrant la qualité "chantante" de l'écriture, et comment cela contribue à envelopper le personnage de Sido d'une aura presque mythique, renforçant son hommage.

Exploration de l'idée que cette "chanson" littéraire permet à Colette de transcender le simple récit autobiographique pour atteindre une dimension plus universelle et intemporelle.

III. L'éloge des valeurs et des enseignements de Sido

Examen de la manière dont Colette "chante" les valeurs, les leçons de vie et la philosophie transmises par sa mère. Ces aspects sont célébrés non seulement à travers des anecdotes et des souvenirs, mais aussi en montrant l'impact profond de Sido sur la personnalité et l'œuvre de Colette.

Discussion sur des exemples spécifiques où Colette fait l'éloge de l'indépendance, de la force, de la connexion à la nature et de l'amour maternel incarnés par Sido, et comment ces qualités sont magnifiées dans l'écriture.

Réflexion sur la dimension éducative de cette "chanson", où Colette rend hommage à sa mère non seulement pour ce qu'elle était, mais aussi pour ce qu'elle a enseigné, faisant de "Sido" une ode aux valeurs transmises de génération en génération.

Synthèse des points abordés, affirmant que Colette "chante" sa mère dans "Sido" à travers un portrait détaillé et intime, la musicalité de son écriture, et la célébration des valeurs et enseignements de Sido.

Réaffirmation de la capacité de Colette à transformer son hommage personnel en une œuvre d'une portée plus large, touchant à des thèmes universels de l'amour maternel et de l'héritage familial.

Ouverture sur la manière dont cette "chanson" littéraire contribue à l'immortalisation de Sido, non seulement dans la mémoire de Colette, mais aussi dans celle des lecteurs.

Sujet de dissertation : « La rêverie sacralise son objet. Du familier aimé au sacré personnel, il n’y a qu’un pas. » Gaston Bachelard. Dans quelle mesure la célébration du monde relève-t-elle de la rêverie poétique telle qu’elle est définie par Gaston Bachelard ?

La notion de rêverie poétique selon Gaston Bachelard, qui sacralise son objet et transforme le familier en sacré, offre une perspective enrichissante pour aborder la célébration du monde dans "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" de Colette. Voici un plan de dissertation qui explore cette question :

Amorce sur la capacité de la rêverie poétique à transfigurer le quotidien, selon Gaston Bachelard.

Présentation de "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" de Colette comme œuvres qui célèbrent le monde à travers le prisme de la rêverie.

Annonce de la problématique : Dans quelle mesure Colette, dans ses œuvres, adopte-t-elle une démarche de rêverie poétique pour célébrer le monde ?

I. La rêverie poétique dans la célébration de la nature

Analyse de la manière dont Colette transforme la nature, élément central dans "Les Vrilles de la Vigne", en un espace de rêverie, où le familier (le jardin, les plantes, les animaux) devient un lieu de mystère et de sacralité.

Exemples précis de passages où Colette, à travers une écriture sensorielle et imagée, invite à une immersion contemplative, faisant écho à la rêverie poétique de Bachelard.

Discussion sur la capacité de cette rêverie à élever le quotidien au rang de sacré, en soulignant comment les éléments naturels deviennent des symboles porteurs de sens profond.

II. La sacralisation des souvenirs et des liens familiaux

Exploration de la manière dont "Sido" fonctionne comme une rêverie sur la figure maternelle et l'enfance, où le souvenir familial est idéalisé et sacralisé.

Analyse de la représentation de Sido et des moments partagés entre Colette et sa mère, montrant comment la mémoire transforme ces expériences en moments d'une qualité presque sacrée.

Réflexion sur la façon dont cette idéalisation contribue à une célébration du monde intime et personnel, où les relations et les émotions deviennent des objets de rêverie.

III. La rêverie comme moyen d'explorer l'identité et l'existence

Discussion sur la manière dont la rêverie dans les œuvres de Colette dépasse la simple célébration pour devenir une exploration de l'identité et de la condition humaine.

Analyse de moments dans les deux œuvres où la rêverie poétique permet à Colette de questionner son rapport au monde, à l'autre et à elle-même, dans une quête de compréhension et de sens.

Argumentation sur le rôle de la rêverie dans l'élaboration d'une vision du monde à la fois poétique et philosophique, où la célébration se mêle à une réflexion plus large sur l'existence.

Synthèse des points abordés, confirmant que la célébration du monde dans "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" s'inscrit bien dans une démarche de rêverie poétique telle que définie par Bachelard, où le familier est transformé en sacré.

Réaffirmation de la capacité de Colette à utiliser la rêverie non seulement pour magnifier le réel, mais aussi pour engager une réflexion profonde sur la vie et l'existence.

Ouverture sur l'universalité de la rêverie poétique en littérature comme moyen d'accéder à une compréhension plus intime et sacralisée du monde.

Sujet de dissertation : La célébration du monde dans Sido et Les Vrilles de la Vigne ne repose t-elle que sur la quête de la joie et du plaisir ?

La question de savoir si la célébration du monde dans "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" de Colette repose uniquement sur la quête de la joie et du plaisir permet d'explorer les œuvres sous un angle intéressant. Voici un plan de dissertation qui pourrait vous aider à structurer votre réflexion :

Amorce sur la célébration de la vie et du monde dans la littérature, souvent associée à la recherche de moments de joie et de plaisir.

Présentation de "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" de Colette comme témoignages de sa célébration du monde, réputées pour leur sensualité et leur appréciation de la beauté du quotidien.

Annonce de la problématique : La célébration du monde dans ces œuvres se limite-t-elle à la quête de la joie et du plaisir ou englobe-t-elle des dimensions plus complexes ?

I. La joie et le plaisir comme moteurs de la célébration du monde

Analyse des moments dans "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" où Colette exprime une joie profonde et un plaisir sensoriel, notamment à travers sa relation avec la nature, la nourriture, et les petits bonheurs du quotidien.

Illustration par des exemples précis de passages où la joie et le plaisir sont palpables, soulignant comment ils constituent une part essentielle de la célébration du monde par Colette.

Discussion sur la manière dont ces émotions contribuent à une vision positive et énergisante de la vie, en accord avec l'idée de célébration.

II. Au-delà de la joie : la complexité des émotions et des expériences

Examen des aspects plus nuancés et mélancoliques de "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne", où la célébration du monde se teinte de nostalgie, de réflexion sur le temps qui passe et sur la perte.

Analyse de la manière dont la complexité des relations familiales dans "Sido" et les thèmes de la solitude ou du désir inassouvi dans "Les Vrilles de la Vigne" enrichissent la célébration du monde d'une dimension émotionnelle plus profonde.

Argumentation sur le fait que cette complexité émotionnelle ne diminue pas la célébration du monde, mais lui confère une authenticité et une résonance humaine plus grande.

III. La quête de sens et de connaissance comme forme de célébration

Exploration de la célébration du monde chez Colette non seulement à travers les plaisirs immédiats, mais aussi comme une quête de compréhension de soi et du monde environnant.

Discussion sur la manière dont "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" révèlent un désir de saisir la beauté et la complexité de l'existence, allant au-delà de la simple recherche de plaisir pour toucher à une forme de sagesse et de connaissance.

Réflexion sur comment cette quête de sens et cette exploration intérieure transforment la célébration du monde en une démarche introspective et philosophique.

Synthèse des idées principales, affirmant que si la joie et le plaisir sont des composantes essentielles de la célébration du monde dans les œuvres de Colette, elles ne se limitent pas à cela.

Réaffirmation que la célébration du monde chez Colette englobe une gamme d'émotions et d'expériences, enrichissant sa vision de la vie d'une profondeur et d'une complexité qui vont au-delà de la simple quête de la joie.

Ouverture sur la portée de cette vision plus nuancée et introspective de la célébration du monde, soulignant son universalité et sa résonance avec l'expérience humaine dans son ensemble.

Sujet de dissertation : On a pu parler d’ "écriture impressionniste" dans l’oeuvre de Colette. Ce rapprochement avec la peinture vous paraît-il pertinent à la lecture de Sido et Les Vrilles de la Vigne?

L'association de l'œuvre de Colette à l'« écriture impressionniste » suggère une exploration de la manière dont ses textes, à l'instar de la peinture impressionniste, capturent les sensations, les impressions éphémères et la lumière changeante de la réalité. Cette perspective est intéressante pour analyser "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne". Voici un plan pour structurer votre dissertation sur ce sujet :

Amorce sur le mouvement impressionniste en peinture, caractérisé par sa volonté de saisir les effets de lumière et les impressions fugaces plutôt que de reproduire fidèlement la réalité.

Présentation de Colette et des œuvres "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne", en introduisant l'idée de l'« écriture impressionniste » comme moyen d'approche de son style littéraire.

Annonce de la problématique : Le rapprochement entre l'œuvre de Colette et la peinture impressionniste est-il pertinent pour comprendre sa manière de célébrer le monde dans ces textes ?

I. La capture des impressions et des sensations fugitives

Analyse de la manière dont Colette, dans "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne", privilégie les sensations, les émotions et les impressions éphémères pour décrire son environnement et ses expériences, à l'instar des peintres impressionnistes.

Exemples de passages où la description sensorielle et la focalisation sur des détails précis créent une atmosphère plutôt qu'une représentation exacte, soulignant la fluidité et la subjectivité de la perception.

Discussion sur l'efficacité de cette approche pour transmettre l'expérience vécue et les émotions, en évoquant la qualité immersive et intimiste de son écriture.

II. L'importance de la lumière et de la couleur

Exploration de l'usage de la lumière et de la couleur dans les descriptions de Colette, éléments centraux de la technique impressionniste, pour moduler l'ambiance et susciter des émotions spécifiques.

Sélection de moments dans les œuvres où la lumière et la couleur jouent un rôle significatif dans la création de l'atmosphère et dans la symbolique du texte, renforçant la comparaison avec la peinture impressionniste.

Réflexion sur la manière dont ces éléments contribuent à une appréhension plus profonde et plus nuancée de la réalité, en dépassant la simple description pour toucher à une expression plus poétique et suggestive.

III. La subjectivité et l'instantanéité dans la narration

Discussion sur la narration subjective chez Colette, qui, comme la perspective individuelle des peintres impressionnistes, filtre la réalité à travers une conscience personnelle et émotionnelle.

Analyse de la structure fragmentaire et des passages focalisés sur des moments fugaces dans "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne", qui rappellent les "instantanés" capturés par les impressionnistes.

Argumentation sur le fait que cette focalisation sur l'instantané et sur la subjectivité enrichit le récit en offrant une vision plus personnelle et nuancée du monde.

Synthèse des arguments présentés, confirmant la pertinence du rapprochement entre l'œuvre de Colette et la peinture impressionniste pour appréhender sa manière unique de célébrer le monde dans "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne".

Réaffirmation de la capacité de Colette à saisir la beauté éphémère et la complexité des sensations, en accord avec les principes de l'impressionnisme.

Ouverture sur la portée de cette approche impressionniste en littérature, qui, au-delà de Colette, invite à une réflexion sur les liens entre les arts et les modalités de perception et de représentation du réel.

Sujet de dissertation : Dans Sido suivie des vrilles de la vignes de Colette , est ce que Colette fait la célébration de son monde ou la célébration du monde de tous ?

Le sujet invite à réfléchir sur la portée de la célébration du monde dans les œuvres "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" de Colette : est-elle une célébration personnelle, intime, ou s'élargit-elle pour englober une vision plus universelle ? Voici un plan de dissertation pour explorer cette question :

Amorce sur la notion de célébration du monde en littérature, qui peut varier d'une exploration très personnelle à une vision embrassant l'universel.

Présentation de "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" comme des œuvres où Colette partage son univers personnel, teinté de souvenirs, de sensations et d'émotions.

Annonce de la problématique : Dans quelle mesure la célébration du monde chez Colette reste-t-elle ancrée dans son univers personnel, et dans quelle mesure s'étend-elle à une dimension plus universelle ?

I. La célébration d'un monde intime et personnel

Analyse de la manière dont Colette utilise sa propre expérience, notamment sa relation avec sa mère dans "Sido", pour célébrer les aspects particuliers de son monde : le jardin familial, les souvenirs d'enfance, les figures parentales.

Discussion sur les descriptions sensorielles et détaillées dans "Les Vrilles de la Vigne", qui invitent le lecteur dans le monde sensoriel et émotionnel spécifique de Colette, soulignant la dimension personnelle de sa célébration.

Argumentation sur l'idée que ces éléments contribuent à une vision profondément intime et subjective du monde, reflétant les expériences, les valeurs et les émotions propres à Colette.

II. L'universalité dans la célébration du monde

Exploration des thèmes et des motifs dans "Sido" et "Les Vrilles de la Vigne" qui résonnent avec une expérience plus universelle : les cycles de la nature, les relations familiales, l'amour, la perte, le passage du temps.

Analyse de la manière dont Colette parvient, à travers ses descriptions et ses réflexions, à toucher à des sentiments et des expériences que tout lecteur peut reconnaître et partager, malgré le cadre très personnel de ses récits.

Discussion sur la capacité de l'écriture de Colette à élever le particulier au général, permettant ainsi à son "monde" de transcender les limites de sa propre expérience pour toucher à une dimension plus large et plus collective.

III. La célébration comme pont entre le personnel et l'universel

Examen de la manière dont Colette, dans sa célébration du monde, navigue entre le personnel et l'universel, utilisant ses expériences pour aborder des thèmes plus vastes.

Réflexion sur le rôle de la langue, du style et de la structure narrative dans la création de ce pont : comment la poétique de Colette, à la fois précise et évocatrice, permet d'ancrer le récit dans le personnel tout en s'ouvrant à l'universel.

Argumentation sur l'idée que la célébration du monde chez Colette, tout en étant profondément ancrée dans son vécu et ses perceptions, sert de véhicule à des explorations et des réflexions qui dépassent le cadre de sa propre existence.

Synthèse des points abordés, soulignant la dualité de la célébration du monde chez Colette, qui oscille entre l'intimement personnel et le résolument universel.

Réaffirmation de la richesse de cette approche, qui permet à Colette de tisser des liens profonds avec le lecteur, en partageant non seulement son propre monde mais aussi en évoquant des expériences et des émotions partagées.

Ouverture sur la question de la portée de la littérature en tant que miroir du personnel et fenêtre sur l'universel, invitant à une réflexion plus large sur le rôle de l'écriture dans la mise en relation des individus avec le monde.

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Sandra Taieb ( mardi, 06 juin 2023 13:08 )

tu peux faire un corrigé du 5ème sujet s'il te plait

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Sujets corrigés bac français, philosophie
Colette, Sido suivi de Les Vrilles de la vigne / parcours : la célébration du monde. Bac EAF 2023

5 Dissertations sur un parcours bac "la célébration du monde", Sido Colette suivi des Vrilles de la vigne

Le 11/08/2022
Dans Colette, Sido suivi de Les Vrilles de la vigne / parcours : la célébration du monde. Bac EAF 2023
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Dissertations sur le parcours bac

Dans Sido suivi de Les Vrilles de la Vigne, célébrer le monde, est-ce seulement le décrire ?

Corrigé bac Asie Pacifique 2024

Œuvre : Colette, Sido suivi de Les Vrilles de la vigne

Parcours : la célébration du monde.

Sujet

« Colette ravale ses larmes pour mieux croquer la vie » écrit une critique.
La célébration du monde dans Sido et dans les Vrilles de la vigne suppose-t-elle d’en nier la tristesse ?
Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur votre connaissance de Sido et des Vrilles de la vigne, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé et sur votre culture personnelle.
Pistes et perspectives pour le correcteur :
La citation de Julia Kristeva oppose une douleur ou une tristesse qu’il conviendrait de réfréner pour mieux jouir de la vie. Cette opposition reflue sur l’intitulé du parcours, et conduit à se demander si la célébration du monde dans les deux ouvrages de Colette passe par une peinture exclusive des beautés de l’existence, qui choisirait d’en masquer les douleurs.
Consultez le sujet offiel
Le corrigé sur toutlebacdefrancais.com

Œuvre : Colette, Sido suivi de Les Vrilles de la Vigne, 1908.

Parcours associé : La célébration du monde.

Dans Sido suivi de Les Vrilles de la Vigne, célébrer le monde, est-ce seulement le décrire ?

Vous répondrez à cette question dans un développement organisé.

Votre réflexion prendra appui sur les deux œuvres de Colette au programme, sur le travail mené dans le cadre du parcours associé à ces œuvres et sur votre culture personnelle.

Consulter le sujet corrigé

LES ENJEUX DU SUJET

• Le sujet invite les candidats à interroger « la célébration du monde » chez Colette dans toute son ampleur et dans sa complexité.
• Dans les deux œuvres au programme, le monde intérieur, que ce soit celui de l’enfance ou celui de l’adulte, est en osmose avec les éléments.
• La célébration peut alors être entendue comme « fête », « glorification », « exaltation », « sanctification », « recomposition », « mythification » ou « hommage » d’un temps révolu que l’autrice fait revivre avec jubilation.
• Par ailleurs, dans Sido suivi de Les Vrilles de la Vigne, l’écriture recrée un univers composite, hétérogène, nourri des fragments du réel, ce qui participe à une forme de célébration.
• Les hommages rendus aux êtres chers sont multiples mais la clé de voûte semble être Sido, mère omniprésente et fantasque, qui enseigne à Colette les secrets de la botanique et l’ordonnancement du monde à travers le vivant.
• Le sujet met donc en tension deux gestes forts : « célébrer » et « décrire », qui ne forment pas ici une équivalence. L’adverbe « seulement » exprime une restriction et semble appeler un dépassement. Chez Colette, « célébrer le monde » ne serait pas uniquement l’évoquer, le dire, le décrire avec précision. À quoi tient alors cette « célébration », cette « recomposition » et cet « hommage » ? Que prend en charge l’écriture ?
• Il faut aussi considérer que, chez Colette, la description dépasse souvent le simple inventaire pour faire exister la célébration. Si on s’attache à définir la description comme un discours par lequel on dépeint les êtres ou les choses, la célébration du monde est un acte performatif puisque « célébrer » actualise le moment dans son énonciation.
• Dire le monde, c’est donc le penser intrinsèquement, dire ses nuances et le sublimer.
• L’autrice semble interroger son monde par une écriture qui tente de mesurer ce qu’elle doit à ces moments vécus recomposés par la recherche d’une évocation tendre et fortement poétique. Le lecteur se retrouve face à des « d’épiphanies fugitives et subjectives ».

LES LIENS AVEC LE PARCOURS

Le sujet, dans sa formulation, reprend les termes du parcours. « La célébration du monde » est multiple chez Colette : elle est célébration intime, collective et universelle. Le lecteur est alors plongé dans le monde de l’enfance dans lequel sont évoquées des figures chères et familières : Sido, mère tutélaire, charismatique et inspiratrice, le Capitaine Colette, figure discrète que l’écriture réhabilite, les frères sont mentionnés ainsi que les amis, les amours heureuses ou malheureuses... Différents espaces sont également célébrés : espaces clos et espaces ouverts (la maison familiale, les jardins, la nature…). Les deux œuvres font donc surgir une mosaïque de souvenirs tout en célébrant le vivant et en proposant des évocations subjectives qui fonctionnent comme des hommages rendus aux êtres, aux choses et aux événements vécus. Célébrer chez Colette, c’est honorer, chanter, re(créer) ce qui n’est plus, suggérer, fixer par l’écriture l’écrin d’un monde qui a existé. Dans les œuvres au programme, le monde observable se teinte d’un monde intérieur sensible et réceptif (le moi est en prise avec un chant universel). L’écriture devient lyrique, poétique, onirique. La célébration est donc multiple et doit être entendue dans ses multiples acceptions.

Autre sujet corrigé

Métropole 2023

Œuvre : Colette, Sido suivi de Les Vrilles de la vigne.

Parcours : la célébration du monde.

Peut-on considérer Sido et Les Vrilles de la vigne comme des œuvres de l’émerveillement ?

Consulter les deux corrections proposées

Autre correction du sujet

Proposition de sujets d’entraînement à la dissertation

Proposition d'un sujet de dissertation : Colette , Sido suivi des Vrilles de la vigne

Source académie de Toulouse

Sujet d'entraînement à la dissertation en lien avec le parcours bac " la célébration du monde"

« Chut !… regarde... »

Dans quelle mesure cette injonction maternelle adressée à Colette éclaire-t-elle votre lecture des deux œuvres au programme ?

Pour vous aider, consultez le document du corpus 1
Corpus 1 : « Chut !… regarde... » : visions poétiques du monde
L'étude du parcours
L'étude de Sido et des Vrilles de la ville

Proposition de sujet d’entraînement à la dissertation

Corpus 2 : célébrer les mystères du monde

Sujet en lien avec le parcours bac

« Sous la plume de Colette, tout vit et tout vibre : la pierre et le brin d’herbe, le seuil et le toit et, chez les êtres, le trait, la manie, l’expression et le souvenir ».

Dans quelle mesure cette citation du critique Albéric Cahuet (L’Illustration, 25 octobre) vientelle éclairer votre lecture des deux ouvrages au programme de Colette ?

Pour vous aider, consultez le document du corpus

Autre sujet d'entraînement

Dissertation : Peut-on dire qu'écrire son autobiographie consiste seulement à aller à la recherche de soi-même ? Vous répondrez à cette question en un développement composé, prenant appui sur les deux oeuvres au programme et vos lectures personnelles

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Oeuvre Sido - Les Vrilles de la vigne

Quiz Sido - Vrilles de la vigne

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Etudes linéaires - Quiz

Dissertations

Séquence roman

L'entretien

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Quiz bac Sido suivi des Vrilles de la vigne de Colette au bac de français 2023, parcours "Célébration du monde" - Exercices pour la classe de 1ère

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Quiz bac Sido, les Vrilles de la vigne Colette

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Parcours bac EAF 2023, "la célébration du monde", Colette Sido. Célébration de la nature, des êtres aimés et du bonheur de l'enfance retrouvée La célébration du monde

Colette Célébration du monde

The Making and Unmaking of Colette: Myth, Celebrity, Profession

Journal Title

Journal issn, volume title, repository usage stats.

This dissertation takes the paradoxical role of Colette in the canon of French and women's writing, from her earliest works to present, as an entry into a radically new interpretation of her life and literary oeuvre. This work is distinguished from previous works on Colette both in its approach and in the scope of its research, relying on extensive archival research revealing unpublished and unstudied aspects of Colette's biography and reception, and using a variety of modes of analysis to interpret this research.

This dissertation shows, in its first two chapters, how the myth of Colette as the incarnation of a particularly French brand of femininity, a spontaneous, natural writer, in no way literarily self-conscious, neither contributing to nor influenced by literary innovations, whose writing expresses her instinctive femininity, was constituted, from the earliest reviews of Colette's first novel, Claudine à l'école (1900), through feminist interpretations of Colette from the 1970s to present. Because Colette was understood to be a feminine writer of women by both misogynist conservatives of 1900 and radical feminists of the 1970's, their understanding of this writer remained remarkably homogenous and durable. The third chapter relies on contemporary celebrity theory in order to investigate Colette's own agency in the creation and policing of this durable public image, tracing both ways that Colette maintained her image, and ways that she profited from it, focusing in particular on her eponymous literary collection, the Collection Colette, and her "produits de beauté" cosmetics line and a beauty salon. This understanding of Colette's agential role in her public image inspires a new reading of the 1910 novel La Vagabonde and the relationship Colette depicts between the protagonist, Renée Néré's stage persona and her life when she is not in front of an audience.

The next two chapters suggest new ways of approaching Colette, beyond the durable myth of the spontaneous feminine writer that she worked so hard to maintain: as a consummate professional and as a literary innovator. The fourth chapter focuses on Colette's professionalism: using a Bourdieusian-inspired analysis of Colette's correspondence to uncover her role in the literary field, tracing the full extent of her social, artistic, and professional networks with other writers, journalists, and artists. This chapter then explores concrete examples of her manipulation of these networks, studying in particular her collaboration with Maurice Ravel in L'Enfant et les sortilèges and her management of the literary department at the newspaper Le Matin. The final chapter of this dissertation reads Colette in terms of discourses of modernism, from which she has long been excluded due to her imagined marginality to the literary field, focusing in particular on French conceptions of the harmonious reconciliation of classicism and literary innovation which reached their height in the 1920's, and which I have termed the "classique moderne." This dissertation makes a contribution to trends in French literature, literary history, the sociology of literature, women's studies, women's history, feminist literary criticism, and celebrity theory.

Description

Antonioli, Kathleen Alanna (2011). The Making and Unmaking of Colette: Myth, Celebrity, Profession . Dissertation, Duke University. Retrieved from https://hdl.handle.net/10161/5000 .

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> Colette, "Jour gris" Document envoyé le 14-11-2022 par Hertz Julien Lecture linéaire d'un extrait de la nouvelle, tirée des Vrilles de la vigne . Introduction et conclusion à compléter.

> Colette, Les Vrilles de la vigne Document envoyé le 18-08-2022 par Marie-Julie Caupenne Explication linéaire en trois mouvements d'un extrait de "Partie de pêche". Introduction et conclusion rédigées. Proposition de deux problématiques.

> Colette, Les Vrilles de la vigne Document envoyé le 18-08-2022 par Marie-Julie Caupenne Explication linéaire en trois mouvements d'un extrait de "Nuit blanche". Introduction et conclusion rédigées. Proposition de plusieurs problématiques.

> Célébration du monde : Giono, Regain Document envoyé le 28-07-2022 par Pascaline Jacomme Dans le cadre du parcours consacré à Colette, une lecture linéaire sous forme de tableau de la description du village et du héros.

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> Colette, Sido , lecture d'investigation Document envoyé le 30-06-2022 par Jessika Berthe Dossier de 45 pages qui offre un bon travail préparatoire, même s'il ne traite pas directement du parcours.

> Autobiographie et recherche de « sa » vérité Document envoyé le 16-03-2006 par Jean-Paul Mahe Plan de séquence autour de la problématique suivante : celui qui raconte le passé cherche à restituer la vérité, mais où est la vérité ? Est-elle dans l'émotion que l'on retrouve intacte malgré les années en ressuscitant des moments disparus ? Corpus : Rousseau (le ruban volé), Colette ( Sido ), Sartre ( Les Mots ), Perec ( W ou le Souvenir denfance ), Chateaubriand, Uhlman ( Lami retrouvé ).

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Sido suivi des Vrilles de la vigne, Colette : fiche de lecture

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Voici une fiche de lecture complète (résumé et analyse) de deux oeuvres de Colette au programme du bac de français : Sido (1930) et Les Vrilles de la Vigne (1908).

Ces deux ouvrages sont indépendants l’un de l’autre : Les vrilles de la vigne est un recueil de textes paru en 1908 et Sido , publié en 1930, évoque des souvenirs d’enfance.

Ces deux oeuvres permettent néanmoins d’entrer de plain-pied dans l’œuvre de Colette , qui se caractérise par un rapport sensuel et dialogique (= sous forme de dialogues) avec la nature .

Analyses linéaires sur Sido et Les Vrilles de la vigne :

Sido, le portrait de Sido (« Elle revenait chez nous lourde de chocolat… »)
Sido, Car j’aimais tant l’aube
Portrait de Sido en prêtresse du vent (« Levée au jour, parfois devançant le jour… »)
Sido au cerisier (« Je l’ai vue suspendre, dans un cerisier… »)
Les Vrilles de la vigne (Autrefois le Rossignol ne chantait pas la nuit… »)
Les Vrilles de la vigne, Le dernier feu (« Ô violettes de mon enfance »)
Les Vrilles de la vigne, bain de soleil (« Poucette, tu vas te cuire le sang ! »)
Les Vrilles de la vigne, forêt de Crécy
Les Vrilles de la vigne, jour gris

Dissertation :

Selon vous, Dans Sido et Les Vrilles de la vigne, Colette ne célèbre-t-elle que les êtres qu’elle a chéris ?

Analyse de Sido et Les Vrilles de la vigne en vidéo :

Qui est Colette ?

Née en 1873, Sidonie-Gabrielle Colette mène une enfance heureuse à la campagne, auprès de sa mère Sido et de son père, ancien militaire.

À l’âge de 20 ans, elle épouse Willy , un écrivain mondain qui la pousse à écrire la série à succès des Claudine .

Après son divorce, elle exerce les métiers de mime, de comédienne , puis plus tard de journaliste , et tient même un salon de beauté . Ces diverses professions ont profondément marqué son travail d’écrivain.

Elle multiplie les conquêtes masculines et féminines et affirme sa bisexualité. Personnage sulfureux pour l’époque, elle n’en demeure pas moins un auteur reconnu et obtient de nombreux honneurs (comme la présidence de l’Académie Goncourt).

Comment résumer Sido et Les vrilles de la vigne ?

1 – sido (1930).

Sido est composé de trois parties :

La partie I relate des souvenirs d’enfance de Colette dans son village de Saint-Sauveur en Puisaye , sa maison natale, son jardin, son voisinage et surtout sa mère, Sido, une femme d’autorité et de charisme, qui jouit d’une connaissance intime de la nature.

La partie II, « Le Capitaine » , évoque le père de Colette. Militaire ayant perdu une jambe à la guerre, c’est un citadin exilé à la campagne, amoureux de Sido, qui chante la gaieté pour cacher sa tristesse. Après sa mort, sa famille trouve dans sa bibliothèque de nombreux livres aux pages blanches, témoins de sa vocation manquée d’écrivain .

Dans la partie III, « Les sauvages » , Colette se remémore sa fratrie : le mariage malheureux de sa grande demi-sœur Juliette, le souvenir d’Achille, 17 ans, son demi-frère qui entame des études de médecine et de son frère Léo, 13 ans, qui rêve de liberté. Elle évoque le souvenir de jeux entre les deux garçons.

2 – Les Vrilles de la vigne (1908)

Les Vrilles de la vigne est constitué de courts textes épars . Mais derrière une structure apparemment éclatée, on repère des séries thématiques :

Le retour sur le passé est omniprésent dans ces nouvelles, notamment dans « Rêverie du nouvel an » qui évoque des souvenirs d’enfance et la vieillesse (« Éloigne-toi, lentement, lentement, sans larmes ; n’oublie rien ! ») ou « Le dernier feu » dans lequel Colette se souvient du jardin de son enfance.

L’amour pour les animaux est très présent, dans « Nonoche » par exemple, qui évoque la maternité d’une de ses chattes. « Toby-chien parle » et « Dialogues de bête » font converser les animaux de l’écrivaine. Dans « Un rêve », les souvenirs de ses chiens s’entremêlent.

Le maquillage , mensonge qui rend à la femme sa fierté, est un thème récurrent (« Maquillages », « Belles-de-jour »), ainsi que l’amour malheureux à travers l’amie Valentine quittée par son amant, que Colette tente de consoler (« Belles de jour », « La Guérison »).

La mer est présente dans de nombreuses scènes maritimes comme « En baie de Somme », « À marée basse », « Bain de soleil ». Colette y voit dans « Jour gris » ou « Partie de pêche » un espace presque dégoûtant, en putréfaction . A contrario, elle fait l’éloge de la campagne de son enfance, espace animé d’un souffle paradisiaque, et de la forêt, dans « Forêt de Crécy », lieu fascinant et inquiétant.

Quels sont les thèmes importants dans Sido et Les Vrilles de la vigne ?

La nature est au cœur de l’œuvre de Colette.

Sido , sa mère, en est l’ interprète et la traductrice car elle établit entre les faits des liens de causalité imperceptibles par les autres : « Il va geler, la chatte danse ».

La nature est pour elle un tout dont les éléments communiquent entre eux.

Sur les pas de sa mère, Colette interprète aussi la conversation secrète de la nature. Ainsi, le chant du Rossignol dans « Les Vrilles de la Vigne » ou du rouge-gorge dans « Amours » n’est pas qu’un sifflement mais un langage que Colette décode.

Elle restitue également les dialogues entre les animaux , dans « Dialogues de bêtes ».

Colette développe ainsi une vision païenne d’une nature animée d’une intention et d’une conscience.

Son souci du mot précis , exact, notamment sur l’appellation des plantes, des fleurs et des animaux, manifeste le désir d’embrasser la nature , d’en jouir, de la serrer le plus près possible.

L’amour se manifeste de diverses manières dans Sido et les Vrilles de la Vigne .

C’est d’abord l’amour pour la famille , exprimé dans Sido.

L’enfance, « jusqu’à dix ou onze ans » est une période de fusion avec la mère à la fois généreuse et tyrannique. Sido a également transmis à sa fille l’amour de la nature qui rayonne dans l’œuvre à travers la célébration du monde végétal et animal.

Dans Les vrilles de la vigne , Colette se penche sur la psychologie amoureuse .

« La guérison » étudie le passage de la passion jalouse à la fin de l’amour : l’état « insupportable » d’être quittée, l’impression vaniteuse d’être la seule à souffrir, puis la domestication progressive de la douleur, avant l’attente d’un autre amour.

Le souvenir

Sido et Les Vrilles de la Vigne reprennent de façon romancée des éléments du vécu de l’auteur : son village bourguignon, Saint-Sauveur en Puisaye, évoqué à travers le nom de ses rues dans Sido , l’identité de ses parents….

Le recueil est d’ailleurs structuré comme un arbre généalogique dont chaque partie dresse le portrait des membres de la famille : la mère, le père puis les frères et sœur.

Dans Les Vrilles de la Vigne , Colette fait également remonter des souvenirs , à travers une approche thématique : l’enfance, les animaux, les amours, la mer, le music-hall, le maquillage….

Le temps qui passe transforme toutefois les choses comme le reconnaît avec dépit le frère de Colette, Léo, lorsqu’il évoque la grille de la maison familiale dont la réparation a fait disparaître le « I-î-î-an » caractéristique des bruits de l’enfance : « Ils ont huilé la grille ».

La vie mondaine

La campagne est pour Colette un paradis terrestre où elle a vécu une enfance heureuse et dont elle a une connaissance intuitive, sensorielle et sensuelle.

Mais elle fait aussi une place dans son œuvre à l’ artifice . La vie urbaine et bourgeoise, par exemple, est évoquée dans Les Vrilles de la Vigne à travers son amie Valentine dans « De quoi est-ce qu’on a l’air ».

Sens du devoir, tyrannie des obligations sociales : tout est fait pour transformer la vie urbaine en un lieu où l’être se consomme et se consume. Le maquillage , auquel elle consacre plusieurs nouvelles dans Les Vrilles de la Vigne, représente ce masque qui permet aux femmes d’affronter la vie mondaine, de résister au temps, d’avoir le goût du risque.

Quelles sont les caractéristiques de l’écriture de Colette ?

L’écriture de Colette se caractérise par l’extraordinaire richesse de son vocabulaire , l’utilisation de termes précis , techniques, notamment pour nommer la faune et la flore : « Mille roses […] fleurissaient hors d’atteinte, parmi des glycines à longues gouttes de fleurs et des bigonniers pourpres, victorieux ennemis des clématites épuisées… ».

L’exactitude du mot juste crée un « effet de réel » dans lequel il ne faudrait toutefois pas enfermer Colette. Son écriture est en effet traversée par un lyrisme et une sensualité poétique .

Pour l’auteur, la nature a une âme et dialogue avec les hommes qui savent l’écouter. Dans Les vrilles de la vigne , tout un bestiaire est convoqué (le chat, le chien, le rossignol…) pour suggérer la continuité entre le monde humain, animal et végétal.

Les comparaisons et métaphores jettent des ponts entre les éléments, créent une continuité entre la prose et la poésie pour saisir une langue faite de sensations pures.

Que signifie le parcours « La célébration du monde » ?

Célébrer signifie louer, honorer, souvent publiquement et solennellement.

C’est bien ce que fait Colette dans Sido et Les Vrilles de la vigne qui relatent la rencontre de l’auteur avec le monde .

Colette célèbre ce monde avec sensualité, faisant revivre l’univers de son enfance et la relation privilégiée qui l’unit à la nature et aux animaux.

La célébration de l’univers de l’enfance

Colette célèbre tout d’abord l’univers de son enfance qu’elle fait revivre, avec le village de Saint-Sauveur en Puisaye , le nom des rues, la description méticuleuse et lyrique du jardin de Sido et des membres de la famille .

La célébration de la nature

Elle y célèbre aussi la nature qui, pour elle, forme un tout harmonieux .

Sido incarne cette célébration du monde car elle est la « pythonisse », celle qui va interpréter les signes anodins du monde pour en découvrir le fonctionnement et le mystère : « Une…deux…trois robes ! Trois robes sur l’oignon ! (…) C’est signe de grand hiver ».

Elle a une connaissance intime de la nature , au rebours des « météorologues de Paris » qui n’en ont qu’une approche statistique et rationnelle : « Le dégel ? Les météorologues de Paris ne m’en apprendront pas ! Regarde les pattes de la chatte ».

Les métaphores et les personnifications montrent que la vie déborde dans l’univers créé par Colette. Par exemple, les roses sont personnifiées avec Sido, et sa « manière étrange de relever les roses par le menton pour les regarder en plein visage. ».

Les animaux parlent, les plantes semblent dotées d’une âme, tout est plein de vie .

Le tournoiement, les « vrilles de la vigne », sont un danger pour le rossignol mais manifestent aussi ce mouvement d’ enlacement de la nature que Colette recherche à travers l’écriture.

Célébration de la relation privilégiée avec le monde

Si on peut parler de célébration du monde, c’est aussi parce que Colette confère aux descriptions les plus banales une tonalité presque mystique , qui ouvre le monde apparent sur une autre réalité.

Sido, la « pythonisse » fait des « offrandes », « consulte le ciel ». Par de lyriques incantations , « O géraniums, ô digitales », Colette paraît adresser une prière à la nature, dans une célébration païenne .

Colette célèbre surtout la fusion entre l’homme et le monde .

Dans « Bain de soleil » (Les Vrilles de la Vigne), elle décrit avec sensualité la chaleur sur la plage de la baie de Somme : « Douceur de se sentir, sans défense et sous le poids d’un soleil implacable, d’hésiter, de chanceler une minute, les mollets criblés de mille aiguilles, les reins fourmillants sous le tricot bleu, puis de glisser sur le sable, à côté de la chienne qui bat de la langue. »

La « forêt de crécy » la fait renaître à elle-même : « À la première haleine de la forêt, mon cœur se gonfle. Un ancien moi-même se dresse, tressaille d’une triste allégresse, pointe les oreilles (…) ».

Pour aller plus loin :

Voici des textes pouvant être liés au parcours « Célébrer le monde » en lien avec Colette :

Le livre de ma mère, Albert Cohen : analyse linéaire
Marcel Proust, Du côté de chez Swann : l’épisode de la madeleine
La faute de l’Abbé Mouret, Zola : la description du Paradou

L’écriture de Colette, tissée d’effets sonores et riche en métaphores, fait songer à des poèmes en prose (= courts textes poétique écrits en prose, et non en vers). Pour aller plus loin, tu peux comparer ses textes à des poèmes en prose. Suggestions de lecture :

« Spleen de Paris »,Baudelaire (poèmes en prose)
Francis Ponge, Le parti pris des choses (poèmes en prose)
Prose du transsibérien, Cendrars (poème en prose)
L’Étranger, Camus (roman)
Petit Pays, Gaël Faye (roman)
Eldorado, Laurent Gaudé (roman)
Mes forêts, Hélène Dorion (poésie)

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Qui suis-je ?

Amélie Vioux

Professeure et autrice chez hachette, je suis spécialisée dans la préparation du bac de français (2nde et 1re).

Sur mon site, tu trouveras des analyses, cours et conseils simples, directs, et facilement applicables pour augmenter tes notes en 2-3 semaines.

Je crée des formations en ligne sur commentairecompose.fr depuis 14 ans.

Tu peux également retrouver mes conseils dans mon livre Réussis ton bac de français 2025 aux éditions Hachette.

J'ai également publié une version de ce livre pour les séries Techno ici.

7 commentaires

Bonjour, je tenais à vous dire que je suis très reconnaissante de votre travail, cela m’aide beaucoup. Je passe l’oral blanc de français fin avril, je ne me sentais pas prête mais grâce à vous et vos cours cela m’a permis de bien comprendre l’œuvre et de pouvoir m’inspirer sur les choses dont j’aurai pu parler lors de mon passage oral.

Bonjour ,je tenais tout d’abord a vous remercier pour votre fiche de lecture qui m’a permis de découvrir cette oeuvre que j’étudie en classe .Je voulais vous demander si vous aviez fait ou si vous pourriez dans mon analyse analyse linéaire (ou lecture linéaire ) sur « dialogue de bête » car je peine a trouver des procédés et à les analyser .

pouvez vous me dire quelles sont les 3 mouvement sur le passage des cerises de colette page 61 62 merci

Bonjour j’ai 32 ans je suis candidat individuel au bac général 2023 . Pour les textes avec lectures linéaires à présenter lors de l’oral de Français. Doivent-ils les 5 textes avoir un lien avec le parcours ? Peut-on choisir 5 textes d’une même œuvre ? Je ne comprends pas trop . Merci

Bonjour Wilfried, Les 5 textes doivent en effet avoir un lien avec le parcours. Normalement, 3 à 4 textes sont issus de l’oeuvre au programme et un à deux textes sont issus d’œuvres complémentaires (choix libre). N’hésite pas à te procurer mon ouvrage « Réussis ton bac de français 2023 » car j’y détaille le programme et les attentes. C’est très utile pour les candidats libres.

Bonjour, M’étant intéressé aux œuvres potentiellement étudiées l’an prochain (je rentre en 1re générale), j’en ai actuellement lu huit sur douze. Je n’ai cependant pas fini de lire Les Vrilles de la Vigne, je n’accroche pas du tout aux nouvelles. Avez vous un conseil pour re-motiver ma lecture, qui pourrait, en plus de mieux me faire comprendre l’œuvre, éventuellement me donner un angle sous laquelle l’apprécier ?

Bonjour Tim, Quand on n’accroche pas avec une lecture, le mieux est de faire une petite pause et de se renseigner sur l’œuvre et l’auteur (en lisant par exemple ma fiche de lecture). Cela va te permettre d’aiguiser ta curiosité et d’acquérir un regard plus averti lorsque tu vas reprendre ta lecture. Je te conseille aussi d’aborder Les Vrilles de la vigne comme des poèmes en prose, des fragments épars à découvrir petit à petit.

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Colette, Sido , suivi de Les Vrilles de la vigne : la célébration du monde

I. saisir sur le vif : écrire le mouvement, le goût de l'anecdote, le goût de l'anecdotique, ii. de l'art de l'observation au don de pénétration, (se) forger le regard : portraits-paysages, voir au-delà des apparences, iii. un hymne à la liberté, l'affirmation d'une « sauvagerie », humour, ironie, provocation : le plaisir du jeu, iv. corpus : la contemplation du monde.

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La littérature d’idées du xvie au xviiie siècle

Les caractères

Dissertation Colette Bac 2023: Sujets, Corrigés, et Exemples PDF

Thelma Gassama

@thelmagassama_tagi

Fiche de révision

• Dissertation Colette corrigé : Résumé des œuvres de Colette, en particulier Sido et Les Vrilles de la vigne. • Exploration de l'amour de Colette pour la nature, sa famille, les animaux, son pays natal et la musique. • Analyse du style d'écriture de Colette, caractérisé par des descriptions sensorielles et l'utilisation du discours direct. • Mise en évidence de la transformation poétique du paysage de son enfance en un lieu merveilleux. • Examen de l'importance de la musique et du chant comme réponse à la tristesse dans la vie de Colette.

Présentation de Colette

Sidonie-Gabrielle Colette, connue sous le nom de Colette, était une femme de lettres, actrice et journaliste française. Née le 28 janvier 1873 à Saint-Sauveur-en-Puisaye et décédée le 3 août 1954 à Paris, elle est célèbre pour ses écrits célébrant la nature, l'amour et son enfance. Cette introduction dissertation Sido et Les Vrilles de la vigne nous présente brièvement l'auteure dont nous allons étudier les œuvres.

Highlight : Colette est une figure majeure de la littérature française, reconnue pour sa célébration de la nature, de l'amour et de son enfance dans ses écrits.

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L'amour de Colette pour la nature

Dans cette section du plan dissertation Colette , nous explorons l'attachement profond de Colette à la nature. Sa vie était tournée vers l'extérieur, comme en témoigne sa description des "jardins-de-derrière" qui donnaient le ton à son village natal. Colette utilise des notations sensorielles pour décrire la nature, conférant une dimension très sensuelle à ses descriptions. Cette approche souligne à quel point elle était ouverte au monde, cherchant à le saisir à travers ses sens.

Son amour pour la nature se manifeste également dans la célébration de son pays natal, qu'elle qualifie de "pays des merveilles". Ce lieu apparaît comme un refuge et un havre de sérénité, faisant de son pays un véritable locus amoenus (lieu idyllique).

Vocabulaire : Locus amoenus - Expression latine signifiant "lieu agréable", utilisée en littérature pour décrire un endroit idéalisé de beauté, de sécurité et de confort.

L'amour de Colette pour les êtres aimés

Cette partie de la dissertation Colette exemple se concentre sur la façon dont Colette exprime son amour pour sa famille. Elle utilise le discours direct pour faire entendre les voix des êtres aimés, comme dans l'exemple "Chut!.. Regarde...". De plus, elle emploie fréquemment le présent de narration, ce qui donne l'impression au lecteur d'assister aux scènes racontées.

Dans le recueil Sido, principalement dédié à sa mère, Colette partage des moments personnels précieux en compagnie de sa mère, son père et sa fratrie. Elle célèbre l'existence de sa famille à travers de nombreuses anecdotes, avec une instantanéité qui émaille ses souvenirs d'enfance.

Exemple : L'utilisation du discours direct "Chut!.. Regarde..." illustre comment Colette fait revivre les voix de ses proches dans ses écrits.

L'amour de Colette pour les animaux

Dans cette section de la dissertation Sido et Les Vrilles de la vigne PDF , nous explorons l'affection de Colette pour les animaux. Elle les observe avec attention et son empathie est perceptible dans la constante personnification des animaux, à qui elle attribue des émotions humaines.

Sa façon de rendre hommage aux animaux se traduit par des dispositifs narratifs variés. Elle utilise notamment la figure de la prosopopée dans "Dialogue de bêtes" ou "Toby chien parle", faisant parler et agir les animaux comme des personnes. Cette personnification permet à Colette de révéler certains aspects du monde et de sa propre personnalité d'une manière unique.

Définition : La prosopopée est une figure de rhétorique par laquelle on fait parler et agir une personne absente, défunte, un animal ou une chose personnifiée.

L'amour de Colette pour son pays natal

Cette partie du sujet dissertation Sido Colette examine comment Colette transforme le paysage vallonné de son enfance en un lieu magique et merveilleux. Les défauts éventuels du paysage sont métamorphosés à l'aide d'images mélioratives : par exemple, la "vallée étroite" devient "un berceau" protecteur.

Colette célèbre son pays natal de manière originale, parvenant, par les pouvoirs de l'écriture, à métamorphoser les aspérités du paysage plutôt rude et stérile en éléments merveilleux. Elle saisit la moindre beauté : couleur du paysage, brouillard humide, frelons... Son pays natal devient ainsi un véritable locus amoenus, un lieu de refuge et de sérénité.

Quote : "Un berceau" - Cette métaphore utilisée par Colette pour décrire la vallée étroite illustre sa capacité à transformer poétiquement son environnement.

L'amour de Colette pour la musique

Dans cette dernière partie de notre dissertation Colette corrigé 2023 , nous explorons l'importance de la musique dans la vie de Colette. Elle et son père masquent leur tristesse derrière une apparente gaieté qui prend la forme de chansonnettes ou de récits rythmés. Comme elle l'explique dans Sido : "[Sido] le croyait gai parce qu'il chantait".

Le chant est au cœur de l'existence de Colette : il est sa réponse à la tristesse et à la souffrance. Dans Sido, elle explique qu'elle siffle dès qu'elle est triste. De même, Les Vrilles de la vigne (premier récit), qui met en scène un rossignol, est une allégorie de Colette qui chante sa douleur.

Colette et son père assignent la même fonction au chant : se protéger du monde et se rassurer. Cette utilisation de la musique comme refuge émotionnel est un thème récurrent dans ses œuvres.

Highlight : La musique et le chant jouent un rôle crucial dans la vie de Colette, servant de bouclier émotionnel et de moyen d'expression face à la tristesse et à la souffrance.

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Sido de Colette | Résumé et analyse 📘

Cette année, tu étudies Colette ? Tu as besoin d’y voir plus clair ? Voici justement une fiche de lecture sur « Sido » , spécialement faite pour réussir ton bac ! Découvre mon résumé pratique , la présentation des personnages et le décryptage des grands thèmes . 🤩 🤩 🤩

une maison de campagne pour représenter la fiche de lecture Sido de Colette

SOMMAIRE CLIQUABLE

👉 Contexte d’écriture

👉 Les personnages de « Sido »

👉 Le résumé de « Sido »

👉 Les thèmes de « Sido »

Fiche de lecture "Sido" | Secrets de fabrication

Qui est colette .

✨ Sidonie Gabrielle Colette , nommée « Colette », naît en 1873 et meurt en 1954 . ✨ Elle se marie avec Willy qui relit et corrige la série des Claudines , une suite de romans qui plaisent beaucoup . Colette se sépare finalement de lui et entame une relation avec une femme, Missy. ✨ Romancière à succès, rédactrice de publicité et journaliste, Colette revendique son indépendance et sa liberté.

Sido en quelques mots

✨ En 1929, « Sido ou les points cardinaux » paraît dans une revue -> c’est la première partie actuelle de l’ouvrage. Colette ajoute ensuite 2 parties. ✨ En 1930 , la version définitive de « Sido » est publiée. ✨ Il s’agit du 3ème récit autobiographique centré sur la mère de Colette. ✨ C’est une œuvre de la maturité (autrement dit, Colette l’écrit lorsqu’elle est adulte et qu’elle a 56 ans).

✍️ Participe à mes Masterclass !

Les personnages de "Sido"| Des portraits intimes

✨ Mère de Colette, elle est surnommée ainsi par son mari (ce qui explique la présence des guillemets dans le titre). ✨ C’est un esprit libre, une figure toute puissante, presque mythique, sublimée par le regard de la petite Colette.

Minet-chéri

✨ Il s’agit de la narratrice, Colette, qui nous raconte une succession d’anecdotes sur son enfance. ✨ Elle apparaît aussi à travers les surnoms que lui donne sa mère : « Joyau-Tout-En-Or », « merveille », « chef d’oeuvre ».

Le capitaine

✨ Père de Colette, il est un ancien soldat qui a été amputé pendant la guerre.

✨ Voisine et amie de sa mère, elle fascine Colette. Cela engendre la jalousie de Sido qui s’éloigne donc d’Adrienne.

✨ Le frère aîné de Colette est adoré par sa mère. Il deviendra médecin comme elle le souhaitait.

✨ Demi-sœur de Colette, elle apparaît très peu dans ce récit autobiographique. Elle se suicidera en 1908 (ce qui n’est pas raconté dans « Sido »).

✨ Le second frère de Colette que Sido imagine devenir musicien (et qui ne le sera jamais).

✍️ Fiche de lecture sur les Cahiers de Drouai d’Arthur Rimbaud

Résumé de "Sido" | Du monde de l'enfance à la sagesse adulte

Ce recueil de souvenirs familiaux ne suit aucun ordre précis. Toutefois, tu peux noter qu’il se compose de 3 parties distinctes.

Première partie de "Sido" : "Sido"

De qui ça parle .

✨ Tu l’as deviné, elle est centrée sur la mère de Colette, Sidonie Landoy . ✨ Cette partie est un peu plus longue que les 2 autres.

De quoi ça parle ?

✨ Sido revient de Paris, les bras chargés de cadeaux. Malgré une certaine fascination à l’égard de la capitale, elle préfère la Province : sa nature, sa liberté, sa simplicité. Cette mère apparaît comme un être énergique, véritable pilier de la famille. ✨ Sido règne sur son univers végétal. Autrement dit, le jardin protégé de la maison familiale. ✨ Sido est capable de prévoir la météo, de maîtriser sur le bout des doigts la vie secrète des plantes, de dialoguer à distance avec des voisines. ✨ Sido transmet à sa fille ses connaissances de la nature et ses talents d’observatrice. ✨ Sido peut se montrer possessive et jalouse lorsque Colette se rapproche de son amie Adrienne.

Comment ça se finit ?

✨ ✨ À la fin, Sido est représentée au centre d’une Rose des Vents, comme si elle était au centre du monde.

Ce que tu dois retenir

✨ Cette partie est un hommage émerveillé et nostalgique à sa mère (décédée lorsque Colette écrit ce récit). ✨ Le lecteur découvre l’esprit libre de ce personnage, son amour pour la nature et les animaux, sa place fondamentale dans la famille.

« Il lui échappait des cris nerveux, d’impatients appels à la liberté. » Colette, à propos de sa mère

Deuxième partie de "Sido" : "Le Capitaine"

✨ Tu as une idée ? Le capitaine désigne le père de Colette et le deuxième mari de « Sido ». ✨ Jules Joseph Colette est un ancien soldat, amputé d’une jambe . ✨ Après sa carrière militaire, il devient percepteur des impôts .

✨ La narratrice le confie d’emblée : elle regrette de ne pas avoir mieux connu son père alors qu’elle était sa préférée. Petite, Colette est son conseiller littéraire et juge avec sévérité les écrits du capitaine. ✨ Derrière son apparente gaieté, il cache une certaine tristesse, la souffrance de son handicap. ✨ Colette se souvient des « parties de campagne » (sorties le dimanche en famille), de l’amour profond qui unit ses parents ainsi que de leurs disputes. « Sido » reproche à son mari de faire de mauvaises affaires, de la ruiner. Lui ne supporte pas de voir son épouse malade et fragile. ✨ Colette se rend chez une voyante, madame B…, qui affirme que le fantôme du capitaine prend encore soin d’elle.

✨ Colette évoque les carnets d’écriture de son père, des feuillets vierges (sans aucun texte), à l’exception d’une dédicace pour sa femme. Le capitaine ne sera jamais l’écrivain qu’il aurait rêvé de devenir. Cette partie 2 se termine par le nom de Jules-Joseph Colette en signature.

✨ Cette partie a pour enjeu de mieux saisir cet homme méconnu et incompris par sa famille. Finalement, Colette et son père ont des points communs (l’art de raconter, l’amour de l’écriture, la fausse gaieté).

« Mal connu, méconnu… » « À présent, je me tourmente, à cause de mon père, car je sais qu’il eut (…) la vertu d’être triste à bon escient, et de ne jamais se trahir. » Colette, à propos de son père

Troisième partie de "Sido" : "Les Sauvages"

✨ De la sœur et des 2 frères de Colette : Juliette, Achille et Léo.

✨ Colette raconte quelques anecdotes sur Léo le musicien et Achille le futur médecin. ✨ Devenu adulte, mais n’ayant pas fait carrière dans la musique, Léo raconte à Colette son retour à Saint-Sauveur. ✨ La narratrice rapporte les débats entre les 2 frères à propos de littérature. Retour également sur leur victime, un camarade, Mathieu M… qu’ils maltraitent.

✨ Avec le drôle de mariage de Juliette. Après la cérémonie, Achille s’évade de la maison familiale. Colette raconte qu’adulte, son frère fuit toujours les gens et que, peut-être, il se remémore les cachettes de son enfance.

✨ Cette partie raconte les aventures joyeuses des enfants et leur attachement une fois adultes à la période de l’enfance.

Les deux sauvages lisaient comme « les adolescents de quatorze et de dix-sept ans, c’est-à-dire avec excès, avec égarement, le jour, la nuit (…) » Colette, à propos de ses 2 frères

💪🏻 Découvre le déroulement de l’oral du bac français !

Les grands thèmes de "Sido"

Pour que tu mémorises l’essentiel ! 🤩

La nature est omniprésente dans le jardin de l’enfance . C’est presque un personnage à part entière, tu ne trouves pas ? La flore (plantes, fleurs, etc.) est décrite et nommée avec précision dans de grandes énumérations : « hortensias », « géraniums », « digitales », « rosiers », etc. Les couleurs et les sensations sont étourdissantes !

La figure maternelle

La mère est souvent sublimée à travers le regard enfantin ! Sido prend toute la place, devient la maîtresse ou la reine du jardin, a des pouvoirs presque magiques. Je te rappelle que ce récit est écrit après la mort de Sido… Colette l’idéalise et lui rend hommage. Pourtant, certains traits de caractère moins agréables se dessinent : Sido est parfois jalouse, possessive, autoritaire. Elle semble vouloir tout contrôler.

L'écriture et la lecture

Achille et Léo dévorent de nombreux ouvrages . Ils échangent et font référence à de grands auteurs comme Victor Hugo, Dickens, Mérimée, etc. Le goût pour l’écriture réunit également Colette et son père. Ce dernier rêve de devenir écrivain, mais ne parviendra jamais à exaucer son vœu.

Le temps et la nostalgie

Les époques se mélangent , tu as remarqué ? Colette enfant (qui évoque de nombreux souvenirs sous la forme de microrécits) se mêle à Colette adulte (lorsqu’elle va voir une voyante, lorsqu’elle évoque les carnets de son père, lorsqu’elle raconte la visite de son frère Léo). D’une certaine façon, l’autrice gomme le temps en effaçant la chronologie, en faisant renaître ses souvenirs grâce à l’écriture.

Va plus loin

J’espère que cette fiche de lecture de Sido t’a plu ! 😊 Pour aller plus loin, découvre ma chaîne Youtube !

Accueil > Littérature > Colette, Sido : commentaire de texte

Colette, Sido : commentaire de texte

Publié le 9 janvier 2023 par La langue française - commentaires - Nous soutenir

Introduction

I - une relation à trois : la mère, l’enfant et la nature, ii - la magie de la nature, iii - une expérience initiatique.

Ô géraniums, ô digitales… Celles-ci fusant des bois-taillis, ceux-là en rampe allumés au long de la terrasse, c’est de votre reflet que ma joue d’enfant reçut un don vermeil. Car « Sido » aimait au jardin le rouge, le rose, les sanguines filles du rosier, de la crois-de-Malte, des hortensias, et des bâtons-de-Saint-Jacques, et même le coqueret-alkékenge, encore qu’elle accusât sa fleur, veinée de rouge sur pulpe rose, de lui rappeler un mou de veau frais… A contre-cœur, elle faisait pacte avec l’Est : « Je m’arrange avec lui », disait-elle. Mais elle demeurait pleine de suspicion et surveillait, entre tous les cardinaux et collatéraux, ce point glacé, traître aux jeux meurtriers. Elle lui confiait des bulbes de muguet, quelques bégonias, et des crocus mauves, veilleuses des froids crépuscules. Hors une corne de terre, hors un bosquet de lauriers-cerises dominés par un junkobiloba, – je donnais ses feuilles, en forme de raie, à mes camarades d’école, qui les séchaient entre les pages de l’atlas – tout chaud jardin se nourrissait d’une lumière jaune, à tremblements rouges et violets, mais je ne pourrais dire si ce rouge, ce violet, dépendaient, dépendent encore d’un sentimental bonheur ou d’un éblouissement optique. Étés réverbérés par le gravier jaune et chaud, étés traversant le jonc tressé de mes grands chapeaux, étés presque sans nuits… Car j’aimais tant l’aube, déjà, que ma mère me l’accordait en récompense. J’obtenais qu’elle m’éveillât à trois heures et demis, et je m’en allais, un panier vide à chaque bras, vers des terres maraîchères qui se réfugiaient dans le pli étroit de la rivière, vers les fraises, les cassis et les groseilles barbues. A trois heures et demie, tout dormait dans un bleu originel, humide et confus, et quand je descendais le chemin de sable, le brouillard retenu par son poids baignait d’abord mes jambes, puis mon petit torse bien fait, atteignait mes lèvres, mes oreilles et mes narines plus sensible que tout le reste de mon corps… J’allais seule, ce pays mal pensant était sans dangers. C’est sur ce chemin, c’est à cette heure que je prenais conscience de mon prix, d’un état de grâce indicible et de ma connivence avec le premier souffle accouru, le premier oiseau, le soleil encore ovale, déformé par son éclosion… Ma mère me laissait partir, après m’avoir nommée « Beauté, Joyau-tout-en-or » ; elle regardait courir et décroître sur la pente son œuvre, - « chef-d’œuvre » disait-elle. J’étais peut-être jolie ; ma mère et mes portraits de ce temps-là ne sont pas toujours d’accord… Je l’étais à cause de mon âge et du lever du jour, à cause des yeux bleus assombris par la verdure, des cheveux blonds qui ne seraient lissés qu’à mon retour, et de ma supériorité d’enfant éveillée sur les autres enfants endormis. Je revenais à la cloche de la première messe. Mais pas avant d’avoir mangé mon saoul, pas avant d’avoir, dans les bois, décrit un grand circuit de chien qui chasse seul, et goûté l’eau de deux sources perdues, que je révérais. L’une se haussait hors de la terre par une convulsion cristalline, une sorte de sanglot, et traçait elle-même son lit sableux. Elle se décourageait aussitôt née et replongeait sous la terre. L’autre source, presque invisible, froissait l’herbe comme un serpent, s’étalait secrète au centre d’un pré où des narcisses, fleuris en ronde, attestaient seuls sa présence. La première avait goût de feuille de chêne, la seconde de fer et de tige de jacinthe… Rien qu’à parler d’elles, je souhaite que leur saveur m’emplisse la bouche au moment de tout finir, et que j’emporte, avec moi, cette gorgée imaginaire… Colette, Sido

Sido est un récit autobiographique de Colette , paru en 1930. L'œuvre évoque différents souvenirs d’enfance, dans lesquels la nature, mais aussi la mère de l’auteur, Sidonie, tiennent une place centrale. C’est le surnom de la mère de Colette, Sido, qui donne son titre au livre.

La première partie de l'œuvre est consacrée à l’enfance, que l’écrivain passe dans le village de Saint-Sauveur en Puisaye. Colette y parle en particulier de sa maison natale, entourée d’un jardin foisonnant. Le lecteur y découvre aussi la figure de la mère initiatrice, qui introduit sa fille à la magie du monde naturel.

Comment le récit des promenades solitaires de l’enfant nous permet-il de comprendre le lien profond et sensuel que Colette entretient avec la nature ? C’est ce que nous examinerons en nous intéressant tout d’abord aux personnages évoqués dans le passage. Puis nous nous pencherons sur la magie de la nature afin de mettre en évidence sa fonction initiatique.

Le récit autobiographique de Colette semble centré sur la nature . Mais c’est pour l’écrivain l’occasion d’évoquer sa mère , amatrice de jardins, et la relation qu’elle entretient avec elle. Le passage présente une sorte de relation à trois, entre la mère, l’enfant et la nature. Le jardin, tout d’abord, puis les « terres maraîchaires », constituent le cadre d’une éducation bien particulière .

Le jardin comme reflet de Sido

Les deux premiers paragraphes évoquent le jardin de Sido et ses goûts en matière de fleurs et de botanique. Le récit autobiographique prend d’ailleurs appui sur l’évocation de deux fleurs, « géraniums » et « digitales », que l’invocation « ô » sert à mettre en valeur. Le souvenir de ces végétaux est d’autant plus important qu’ils sont intimement liés à Sido. La couleur dominante est le rouge , le ton « vermeil » de la passion.

La thématique du rouge est développée dans les lignes suivantes, où Colette explique que « Sido aimait au jardin le rouge, le rose, les sanguines ». Le champ lexical est constitué d’une énumération de fleurs , rappelant toutes cette tonalité : « rosier, croix-de-Malte, hortensias, bâtons-de-Saint-Jacques, coqueret-alkékenge ».

Le rouge évoque pour Colette le baiser de sa mère sur sa joue , ainsi que la nature , facteur de santé : « ma joue d’enfant reçut un don vermeil ». L’impression dominante est celle de la chaleur . Le jardin semble envahi par le feu. Colette le qualifie d’ailleurs de « chaud jardin », avec une « lumière jaune » et surtout, des nuances de rouge : « des tremblements rouges et violets », « du gravier jaune et chaud ».

L’évocation du jardin de Sido s’achève sur la mise en relief d’une ambiguïté autobiographique : le souvenir lumineux est-il lié à un « sentimental bonheur » ou relève-t-il d’un « éblouissement optique » ? L’image de ce jardin est-elle réelle , fiable, ou est-elle faussée par le souvenir d’enfance et le bonheur qu’elle a connu ?

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Une éducation originale

Le jardin de la maison d’enfance est non seulement un reflet de la mère de Colette, mais aussi le symbole d’une période idyllique , dans un lieu paradisiaque et magique. Ce lieu semble parfait pour permettre à l’enfant de développer son imagination et sa créativité. Les deux premiers paragraphes évoquent donc, indirectement, la naissance d’une vocation littéraire , qui prend appui sur le foisonnement des couleurs et des formes, mais aussi sur la connivence avec Sido.

Les autorisations accordées à l’enfant sont surprenantes. Colette les explique par son amour précoce de la nature : « j’aimais tant l’aube ». Sido réveille sa fille à trois heures et demie et l’autorise à sortir. Colette justifie la décision de sa mère en précisant : « ce pays mal pensant était sans dangers. »

Le récit met en scène une mère qui ne refuse rien à son enfant, qu’elle adule et gâte, tout en la considérant comme une « beauté, un chef-d'œuvre » ou « un joyau tout en or ». Les petits noms tendres sont en quelque sorte le signe de son adoration pour l’enfant , qu’elle considère comme « son œuvre » d’art, dotée une perfection qui n’est pas sans rappeler celle de la nature et du jardin.

L’éducation de Colette est donc de nature à favoriser l’autonomie, la liberté, le goût de la nature et de la beauté, tout en en faisant « une enfant éveillée », différente des autres qui dorment à cette heure matinale.

Sido confie sa fille à une nature magnifiée, magique. On pourrait parler d’une expérience de retour à la nature, qui se répète à chaque fois que l’enfant le mérite, puisque Colette précise que ses sorties à l’aube constituent une « récompense ». Avec le recul, l’écrivain nous livre une évocation lyrique de ses escapades d’enfant précoce, qui n’est pas sans développer parfois des accents mystiques.

Un univers originel

Le moment où se déroulent les contacts entre l’enfant et la nature a son importance. Il s’agit de l’aube . C’est le moment de tous les possibles, puisque rien n’a encore réellement de forme, dans la pénombre. L’univers semble presque foetal , « humide et confus », plongé dans le « brouillard ».

L’idée dominante est celle d’un paradis ou d’un Eden virginal , que l’enfant est la première à fouler. Tout semble se manifester pour la première fois. On notera le rythme ternaire qui souligne cette manifestation en trois temps : « premier souffle accouru, premier oiseau, soleil encore ovale. »

Le champ lexical permet de souligner la dimension paradisiaque de la nature à l’aube. L’enfant est exaltée par ce qu’elle perçoit par ses sens, comme le montre le verbe « révérais ». Elle ressent une « grâce indicible », mais aussi une réelle « connivence » avec son environnement. D’ailleurs, l’escapade débute par la cueillette et la dégustation des fruits : « les fraises, les cassis, les groseilles barbues ». Elle goûte à la saveur « de feuille de chêne » d’une source. Les sensations sont non seulement visuelles ou tactiles, mais aussi gustatives .

Un univers magique

Colette évoque « l’éclosion » du soleil à l’aube. Cette métaphore suggère que nous avons affaire à une scène de cosmogonie, de création du monde . Après le feu , l’écrivain évoque l’eau , avec les deux sources pareilles à deux divinités mythologiques cachées au cœur de la forêt. Le verbe « révérer » suggère une approche mystique, ainsi que le respect que leur témoigne l’enfant.

Les sources sont personnifiées , ce qui vient confirmer l’interprétation ci-dessus. La première « se haussait » hors de terre, comme un être vivant. Colette la compare à une « convulsion cristalline ». L’image associe un facteur animal et minéral. Mais la source a surtout une voix et des sentiments humains , puisqu’elle produit « une sorte de sanglot » et qu’elle « se décourageait ». L’écrivain lui prête une volonté propre, lorsqu’elle affirme que la source traçait « elle-même son lit sableux ». La seconde source est plus animale, comparée à un serpent.

L’impression de mystère domine, puisque les deux résurgences sont presque imperceptibles, « presque invisibles » et « secrètes ».

Deux univers naturels encadrent le passage : le jardin de Sido, tout d’abord, un environnement cultivé de main humaine, même s’il a une apparence sauvage et libre ; puis la nature elle-même, par-delà le jardin, symbole d’aventure et d’initiation pour la petite fille qui y découvre les secrets de la vie.

Pour Colette, les escapades à l’aube constituent une expérience initiatique. Ses sens s’éveillent, elle découvre la beauté, mais aussi la régression vers une forme de vie animale et primitive, qui la rend réceptive à la magie de la nature.

Une expérience privilégiée

Colette a conscience de vivre une expérience privilégiée , à laquelle n’ont normalement pas accès des enfants. Très jeune, elle fait ainsi l’expérience de la solitude : « j’allais seule ». Cette solitude n’éveille aucune crainte, puisque « ce pays [...] était sans dangers ». Ce qu’elle vit la remplit de la fierté de connaître un moment unique.

Pour mettre en valeur ce moment, l’écrivain s’appuie sur l’anaphore du présentatif « c’est ». De même, on note plusieurs démonstratifs, comme « ce chemin » ou « cette heure ». Son rapport fusionnel avec la nature environnante valorise l’enfant qui affirme : « je prenais conscience de mon prix. »

L’expérience elle-même se caractérise par la communion avec une nature encore endormie et magique . Le champ lexical du mystère se retrouve dans « brouillard, confus » ou encore « bleu original ». L’imparfait à valeur descriptive « tout dormait » évoque un monde plongé dans le silence et l’immobilité. L’escapade à l’aube est vécue comme un bain initiatique : « le brouillard [...] baignait mes jambes. » Tout le corps est peu à peu trempé dans cette nature virginale, jusqu’aux « lèvres », aux « oreilles » et aux « narines ».

Naissance d’une sensibilité et d’une vocation

Sido, la mère de Colette, est fascinée par la nature, et plus particulièrement par la végétation de son jardin, comme le rappelle le début du passage. Mais l’enfant subit une initiation bien plus intense et plus radicale . Cette initiation se reconnaît au motif de la naissance , qui parcourt le texte. La nature plongée dans le brouillard, à l’aube, évoque l’univers avant la création de l’être humain. Les formes indécises ne demandent qu’à se manifester.

Le même potentiel de jaillissement se retrouve dans l’enfant, qui ne demande qu’à naître à elle-même, à se découvrir artiste et plus tard, écrivain. Les deux sources et le jaillissement de l’eau à la fin du récit sont en quelque sorte les symboles de cette création. Colette évoque la beauté de l’enfant tout en soulignant que cette beauté est due principalement à son rapport à la nature. Elle tisse ainsi un parallèle entre chaque élément de son être et un élément naturel.

Sa jeunesse se reflète dans le thème de l’aube, lorsqu’elle dit : « à cause de mon âge et du lever du jour ». De même, ses « yeux bleus » sont beaux parce qu’ils sont magnifiés par la verdure. Sa coiffure sauvage et ébouriffée est en accord avec le caractère sauvage du monde qui l’entoure et ses « cheveux blonds « ne seront « lissés qu’à son retour ».

Ce passage à caractère autobiographique souligne ce que Colette doit à l’influence de sa mère, Sido. Mais il met surtout en valeur le rapport privilégié qu’entretient l’enfant avec la nature, qui participe à l’éveil des sens et à l’initiation du futur écrivain. Dans le monde virginal et originel de l’aube, Colette découvre la vie et ses mystères. L’ensemble du passage frappe par sa profonde sensualité.

L’évocation de la nature à l’aube est symbolique. Le récit s’articule autour de la thématique de la naissance : celle du jour. On assiste aussi au renouveau de la nature, à travers l’image du printemps qu’évoquent les jacinthes. En parallèle, Colette nous invite à découvrir la naissance de sa sensibilité de futur écrivain.

Le passage n’est pas sans rappeler le poème « Aube » de Rimbaud , dans lequel le poète alors adolescent évoque l’éveil magique de la nature, alors que se lève le jour.

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